Une valise surchargée, une robe rouge et une pile électrique [PV Chiyuki ~]

♥~ **Chieuse** *sur* pattes ~♥

Ç

D

U

F

A

- Bonjour !

HRP:

† Ange Diabolique †

La journée avait décidément bien commencée, ma psychopathe de colocataire avait disparu de la circulation ! Je sais, je n’aurais pas dû m’en réjouir, si ça trouve on aurait même pu devenir amies, mais quoi qu’il en soit lorsque le directeur m’annonça que je n’allais plus devoir la supporter en me disant qu’elle ne pourrait plus jamais être la cause de mes cauchemars. Dernièrement, j’étais absolument persuadée qu’elle tenait à avoir ma peau et je rêvais qu’elle me tuait dans me sommeil de manière atroce. Bref, je n’en fermais plus l’œil de la nuit, surtout avec ma crétine de double qui n’attendait qu’une chose : que l’autre tente de me réduire en charpie pour pouvoir mieux la réduire elle-même en bouillie. Avec tout ça, je me réveillais chaque fois avec l’estomac retourné, vous rêveriez de finir en boite pour chat chaque nuit, je suis sûre que vous auriez la même sale tête que moi chaque matin avec une terrible envie de prendre des tranquillisants pour aller mieux. Enfin soit, j’allais pouvoir dormir en paix, loin de tous les psychopathes qui me pourrissaient l’existence ! La vie était indéniablement merveilleuse.

C’est à ce moment-là que, sautant de joie à l’idée de retrouver ma chambre pour moi toute seule, mon sadique d’ancêtre ma annoncé l’arrivée prochaine de ma nouvelle colocataire. Ma joie est descendue en flèche et j’ai été tentée, juste l’espace d’un instant, de prendre la tête de ce vieux shnock et de lui faire bouffer tous ses petits papiers avec le nom de tous les colocataires, la liste des élèves et des profs, et de le massacrer jusqu’à ce que mon stress passe. On se détend comme on peut, non ? Mais sérieusement, une nouvelle colocataire !!!! Il tenait tant que ça à ce que je finisse en boite de conserve pour chat ?! Je savais que dans la famille on était sadique, en même temps on ne s’attend jamais à autre chose d’autre quand l’entièreté de la famille en question est remplie de démons et passe son temps à trouver de nouveau moyens pour nuire aux autres, mais tout de même ! Je sais aussi bien que le fait que je sois plus angélique que démoniaque ne soit pas encouragé, pas plus qu’approuvé, mais de là à vouloir me faire la peau pour éliminer le problème… Moi je dis dans la famille, ils ont tous un sacré problème !

Bref, la journée avait très bien commencé pour finir par me pourrir le reste de la journée justement. Je devrais me méfier de ces journées qui commencent bien, à un moment ou à un autre, il y a toujours un problème qui pointe le but de son nez pour me pourrir la vie, à croire que le destin m’a pris en affection et s’amuse à me jouer des coups tordus par pur plaisir sadique ou bien pour tromper son ennui ! Mais tout de même, s’il pouvait s’amuser à aller faire de sales coups à quelqu’un d’autre, allez savoir pourquoi, mais ça m’arrangerait un peu tout de même !

C’est à partir de là que ma journée à vraiment commencée à virer en catastrophe, surtout quand j’ai tenté d’imaginer la tête de ma nouvelle psychopathe de colocataire. J’étais persuadée qu’elle serait psychopathe, tout le monde l’était dans cette fichue école ! Tout d’abord, je me demandais de quelle race elle serait ? Tant que ça n’était ni un démon, ni un vampire, ni un ange déchu, ni un nephilim ou un dhampire, ni une licorne normal ou de sang, ni… Mince la liste était longue réflexion faite ! Pour bien faire en fait, il aurait mieux valu qu’il n’y ait pas de nouvelle colocataire. Ça aurait été beaucoup plus simple, et moins dangereux aussi.

C’est là que j’ai décidé d’aller faire un tour dehors pour me changer les idées, grave erreur. Je suis tombée sur tous pleins de gens qui ne m’aiment pas spécialement et en particulier des anges déchus. Allez savoir pourquoi mais ils me détestent vraiment ! Pourtant je suis censée être un démon… enfin soit ! Tout ça pour dire qu’après les avoir croisé une fois par le passé, j’avais décidé de ne plus jamais recroiser leur chemin pour faire des vieux os et au lieu de quoi, je me les coltine tous les jours pendant les classes. Un vrai cauchemar, alors évidement, quand ils m’ont vue trainer dehors avec mon air à la fois horrifié et dépité, il a fallu qu’ils en rajoutent une couche pour me mettre dans un état encore plus pitoyable. Pendant que j’étais en train de courir pour échapper à cette bande de malade, j’ai croisé une jeune fille qui allait chez le directeur avec une grosse valise. Je me suis surprise à penser que cette fille-là aurait été géniale comme colocataire, elle avait l’air adorable, charmante et pas psychopathe pour un sous.

Pour finir je suis rentrée en courant dans ma chambre avant de m’étaler sur mon lit au bord de la crise de nerfs après que ma jumelle diabolique ait passé un moment à se marrer avec la bande de psychopathes volants, c’est fou comme ils adorent ma seconde personnalité ! A croire qu’ils me font juste tourner en bourrique pour la voir apparaitre. Faut dire qu’elle passe son temps à jouer gentiment avec… en les frappant de toutes ses forces. Chacun son truc, hein ! Mais moi je dis qu’il faut être masochiste pour en redemander après, et si je le dis on peut me faire confiance, était moi-même une grande maso…

Et c’est là que cinq minutes plus tard la porte s’est ouverte et renfermée laissant apparaitre une silhouette féminine munie d’une valise qui a lancé un cri assez excité ressemblant à un bonjour plutôt heureux.

J’ai surélevé ma tête douillettement installée sur mon oreiller pour apercevoir la jeune fille à l’air gentil et charmant que j’avais croisé tantôt.
Je me relève aussitôt de mon lit en lui rendant un grand sourire.

- Bonjour ! Alors c’est toi la nouvelle colocataire ?! Tu as l’air moins nettement moins meurtrière que les autres psychopathes du coin ! Ravie de faire ta connaissance !

♥~ **Chieuse** *sur* pattes ~♥

I

F

- Bonjour !

Je m'appelle Elisabeth Colin, mais tu peux m'appeler Liz. Enchantée de faire ta connaissance !!

E

- Dis, dis, dis, tu me feras visité le pensionnat un de ces jours hein ? J'ai tellement hâte !

HRP:

† Ange Diabolique †

Mmm… lui aurais-je fait un peu peur ? J’avoue que la remarque sur les psychopathes était peut-être un peu déplacée, si ça se trouve c’en est une idée sous des airs d’anges et je viens de la vexer… et zut ! Manquerait plus que ça, que je vexe une potentielle folle furieuse ! Bah de toute façon le mal était fait et au pire je serais réduite en hachis Parmentier d’ici dix secondes ce qui, entre nous, ne me changerais pas beaucoup de d’habitude. Enfin bon, on finit par s’y habituer… après l’œil plus rien ne pourrait vraiment me faire peur. Cette cpe était complètement malade et cette Akari de malheur aussi, rien ne pourrait me faire plus peur que ça… enfin je pense. Quoi qu’il en soit lorsque la nouvelle venue s’est dirigée vers le mur pour y poser sa valise dans un silence presque religieux, je me suis retrouvée à prier pour qu’elle ne veuille pas ma peau. Les fous déguisés sont les pires si vous voulez mon avis… Aussi quand elle s’est dirigé dans ma direction tout en sautillant je n’étais que très moyennement rassurée, allez savoir pourquoi. Après tout, il suffit de passer quelques jours dans cet enfer pour comprendre qu’il vaut mieux se méfier de tout le monde et des réactions.

- Bonjour ! Je m'appelle Elisabeth Colin, mais tu peux m'appeler Liz. Enchantée de faire ta connaissance !!

Pour quelqu’un de fou, elle a plutôt l’air civilisée en tout cas. Bonne nouvelle ! Elle est même enchantée… enchantée ! Mais quelle brave petite ! J’espère qu’elle n’est pas tarée et qu’on va vite devenir amies, ça me changerait avec le nombre d’ennemis que je me suis fait depuis mon arrivée ! A croire que je les attire plus vite qu’un aimant le ferait avec des trucs métalliques. En tout cas je m’en fiche parce que cette fille à un sourire attirant qui donne envie d’ouvrir les bras et de crier en lui sautant dessus « copiiiiiiiiiiiiiiiiiiine », ce dont je vais m’abstenir pour éviter de l’effrayer ou de l’énerver. N’empêche avec un sourire pareil elle pourrait bien être un monstre abominable qu’on lui pardonnerait volontiers.

Je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour quand elle se dirigea vers le lit et sembla peser le pour et le contre en voyons sa valise à décharger. Finalement le contre sembla l’emporter et elle abandonna sa valise pour revenir vers moi et m’offrir un bonbon, une jolie sucette à la fraise, un pire délice ! Décidément cette fille est trop gentille pour cette endroit, c’est décidé elle deviendra mon amie, la première que j’aurais choisie en tout cas ! Parce que je ne compte pas le pot-de-colle, j’ai nommé Haiiro, qui me suit partout. Ça ce n’est pas une amie, c’est une sangsue. Bon dieu, je pense bien que c’est la première fois qu’on m’offre quelque chose depuis que je suis arrivée… Quelle émotion ! Par contre… pourrait-on avoir l’obligeance de m’expliquer pourquoi elle me fixe comme ça ? Droit dans les yeux en plus. Elle a quelque chose à me dire et tente de gérer le trac ?

Dis, dis, dis, tu me feras visité le pensionnat un de ces jours hein ? J'ai tellement hâte !

Lui faire visiter ? Oh mais avec joie ! Je peux même lui parler des gens à ne pas fréquenter ! Et ceux dont il faut lécher les bottes pour éviter de se faire tuer. Bon je risque de l’effrayer un peu au passage mais il faudra qu’elle s’y fasse. Elle a mis les pieds dans un champ miné et qu’elle doit être prête à riposter à toute attaque.

- Si tu as tellement envie, je peux peut-être te faire visiter maintenant ? Sauf si tu as d’autres projets bien entendu ! Au fait, moi c’est Chiyuki Akatsuki, mais tu peux dire Chiyu. Bienvenue en tout cas.

HRP:

♥~ **Chieuse** *sur* pattes ~♥

V

Comme toujours, poisson rouge

Tsu, t'es là !

Malheureusement...

D

L

- On y va ? On y va ?

P

Elle courait dans une forêt ensoleillé, les feuille étincelait et renvoyait les rayons du soleil. Cette journée aurait pu être radieuse, sauf qu'elle cachait quelque chose de beaucoup plus sombre... Elle courrait. Pour éviter les chasseurs. Sa patte arrière droite l'élançait à chaque mouvement, pourtant elle ne pouvait pas s'arrêter pour voir la blessure que lui avait fait la balle. Elle voulait survivre. Alors elle courrait, courrait, courrait. Sans s'arrêter, sans ralentir. Son souffle devenait de plus en plus laborieux. Ses muscles commençaient à la faire souffrir. Pourtant, elle continuait. Elle sauta au-dessus d'un rocher, s'étala à l'arrivée, mais se reprit bien vite pour continuer sa course. Elle tourna à droite, puis gauche, puis encore à gauche. Elle avançait aussi vite qu'elle pouvait, dans n'importe quelle direction. Les chaussures des chasseurs, derrière elle, se faisaient de plus en plus lointain. Heureusement, un de leurs chiens s'était fait blessé par la meute de la renarde, mais l'autre était toujours en pleine forme. il semblait avoir prit quelqu'un d'autre en chasse. D'un certain côté, ça la soulageait. Elle tourna la tête, s'apprêtant à passer par un buissons, mais ce dernier cachait une branche qu'elle se prit voilement. Elle s'étala derrière le buisson, inconsciente.

L

- Aïe

† Ange Diabolique †

J’ai un mouvement de recul devant son rire, du moment qu’il est de joie et non un rire sadique, ça m’allait, je pouvais faire avec. Ce n’est pas un rire sadique n’est-ce pas ? Ma nouvelle colocataire n’a pas la tête de l’emploi pour être complètement givrée, ou alors elle cache drôlement bien son jeu… Remarquez il y en a d’autres qui sont aussi doués qu’elle alors bon. Enfin, on n’est jamais trop prudent, mais un psychopathe ne prendra pas autant de plaisir à manger des bonbons… je crois… j’espère surtout en fait ! Mais bon, vu qu’elle hoche la tête juste après je suppose que ça doit vouloir dire « oui on va visiter » et non « parfait ma nouvelle colocataire alors d’être une proie de choix », parce que là, j’avoue que la deuxième option me tente moins, aller savoir pourquoi… Par contre, son sac est absolument d’enfer, sans mauvais jeu de mots. Peut-être que les motifs vont me donner envie de m’arrêter à la cantine pour la dévaliser, tellement son sac me donne l’eau à la bouche, mais il est très joli, je me demande où elle l’a eu.

- On y va ? On y va ?

Bon elle n’a pas l’air de vouloir me hacher menue, si ça n’est pas une merveilleuse nouvelle ça ! Pour une fois que quelqu’un daigne m’adresser la parole et ne pas prononcer le mot « massacre » dans la phrase, ça relèverais presque du miracle… Enfin bon, on ne va pas faire un remake des « malheurs de Sophie » en changeant le titre par les « malheurs de Chiyuki », ça sonne tellement moins bien tout de même ! Bref, donc on va visiter, je me demande par quoi je pourrais commencer… Peut-être par le plus proche, ça semble tellement plus logique !

Je la suis juste du regard tandis qu’elle se rue sur la porte avant de s’écrouler comme un château de cartes. Il me faut un temps avant de comprendre que ma nouvelle copine vient de tomber dans les vapes et que visiblement et bien… ça n’est pas normal ! En même temps quelques qui s’écroule au sol comme une poupée de chiffon, ça n’est jamais très normal, quand on tombe dans les pommes ce qu’on n’est pas au meilleur de sa forme… enfin en toute logique hein !

Ohmondieu, oh mondieu, oh mondieu !
Je ne veux rien dire hein mais… ça n’est pas en priant ton bon dieu qu’elle va se relever…
- Oh mon dieu !
C’est bon remets-toi, elle n’est pas encore morte tu sais.
Toi… boucle-là deux secondes !
D’accord, je me tais… peut-être un peu de sel…
Parce que t’en as sous la main peut-être ?!
… J’avoue
Je regarde autour de moi cherchant un moyen de la ranimer avant d’abandonner la rechercher et de me décider à l’aider peut-être… Mais elle a quand même l’air dans un sale état.

Je lui donne une légère tape sur la joue avant de me demander si un seau d’eau fraiche la remettrait d’aplomb. Et c’est là qu’elle ouvre brusquement les yeux en laissant échappe un gémissement qui me glace d’effroi et que je fais un bond de trois mètres loin d’elle en me retenant de hurler. Bon, je suis émotive, je n’y peux rien tout de même… Pas trouillarde hein ! Emotive, vu ! Mais on ne va pas demander à un ange de contrôler ses émotions, c’est malsain, point barre.

En voyant ses larmes couler je me demande si elle s’est fait mal, parce que c’est bien beau de flipper dès qu’elle se réveille, mais il faudrait tâcher de voir si elle va bien tout de même. Bon dieu quelle cruche je fais !

- Euh… tu… tu vas bien ? Plus de peur que de mal ou bien tu veux commencer la visite par l’infirmerie. Je connais bien l’endroit, j’y ai presque un abonnement.

Je tente un sourire avant de lui passer une bouteille d’eau en me demandant si elle ne devrait pas au moins un peu s’allonger. Remarquez elle est déjà à moitié allongée au sol, mais dans son lit ça serait peut-être mieux ?

- Tu veux un coup de main ? Tu devrais peut-être t’allonger ou rester assises un moment… Je peux peut-être appeler un professeur si tu veux ? Et puis… euh… tu as besoin de quelque chose en particulier ? T’es pas enceinte, hein ? Ou alors anémiée ? Ou… Désolée je parle trop. ça va quand même ?

♥~ **Chieuse** *sur* pattes ~♥

E

Mais quelle incapable !

L

C

- Excuse... moi... J'ai eu... une sorte... d'absence...

E

- Je crois que... qu'il faut mieux que j'aille me coucher un peu

P

Excuse-moi ?

Est-ce que tu veux bien m'aider ? Je crois que je n'y arriverais pas toute seule.

E

† Ange Diabolique †

Bon dieu, ça commence bien… j’ai enfin une colocataire normale, super sympathique pour l’instant, vraiment mignonne et tout mais pour qui je n’arrive pas à réagir correctement quand elle tombe dans les vapes. Si ça ce n’est pas une veine… Enfin je présume que ça pourrait être pire. Je pourrais avoir une colocataire genre une mini-vanda, très psychopathes sur les bords, jolie mais invivable pour qui je n’aurais pas envie de donner en coup de main en cas de problème. Remarquez, je ne pense pas qu’une mini Vanda puisse avoir besoin d’aide parce que sérieusement… Terminator est plus charmant que cette folle alors bon… A mon avis je serais plutôt celle qui aurait eu besoin d’aide en cas de colocataire pareille mais heureusement pour moi j’ai quelqu’un de bien !

Je me penche vers elle, soucieuse parce que je n’ai pas entendu sa phrase mis à part « absence » et ça n’est pas comme si je n’avais pas remarqué… un peu qu’elle n’était vraiment présent vu qu’elle était quand même légèrement dans les pommes. Enfin bon, je n’ai pas le brevet pour jouer au médecin alors je vais fermer ma grande bouche et l’écouter attentivement pour voir si je l’emmène directement à l’infirmerie ou bien tout de suite à l’hôpital. Bon à première vue elle a l’air d’aller plus ou moins bien, enfin pour quelqu’un qui vient de s’évanouir je veux dire. Déjà elle parle, ce qui est déjà bien, non ? Enfin en même temps j’étais trop paniquée pour entendre le moindre mot donc je ne peux pas savoir si elle a dit quelque chose de cohérent ou bien si elle voulait aller jouer avec un canari géant. Dans le dernier cas, je pense que je pourrais conclure qu’il y a un problème, n’est-ce pas ? Remarquez avec tous les dingues de l’école, je ne pense même pas que le fait de vouloir jouer avec n’importe quel canari puisse réellement paraitre bizarre mais bon… on n’est jamais trop prudent !

- Je crois que... qu'il faut mieux que j'aille me coucher un peu

J’ai envie de me taper la tête contre un meuble. Evidemment qu’elle a envie de se coucher ! Et moi je lui demande si elle est enceinte. Dans le genre nouille et pas douée, on peut difficilement faire mieux. Enfin heureusement j’ai été utile je pense, c’est qu’elle a l’air complètement déshydratée la pauvre, c’est peut-être à cause de ça en fait qu’elle n’est pas bien ? Il y aurait une vague de chaleur dont je ne serais pas au courant ? Ou alors elle a déjà atteint la ménopause et elle a des bouffées de chaleur ? Parce qu’après tout ça pourrait très bien être le cas, bon nombre des créatures ont souvent atteints l’âge respectable que ça ne se voit pas tellement, par exemple vous me les donneriez mes quelques cent vingt années ? Eh bien non parce que je suis bien conservée ! D’ailleurs le premier qui dit oui, je lui colle une baffe et je lui offre une paire de lunettes mais bon. De toute façon vous avez compris l’idée générale ! Mais je doute qu’une vieille vraiment vieille vienne ici pour le plaisir en tant qu’élève, à la limite en tant que professeur sadique, je pourrais comprendre mais en tant qu’élève il faudrait vraiment être dingue. Bon donc pas de ménopause pour Liz, c’est déjà ça.

Je me relève pour lui laisser de l’espace pour faire de même et voilà qu’elle s’écroule complètement. Je suis définitivement la reine des idiotes. Elle vient de s’évanouir et je la laisse se lever toute seule. Décidemment, je ne pourrais jamais devenir médecin quand bien même j’aurais voulu le devenir. Je ne sais pas ce qui me retient de me gifler ! Je devrais peut-être lui donner du sucre, j’ai toujours des réserves planquées quelque part mais… ah non en fait, j’ai fini la réserve la semaine passée, je devais aller en racheter au passage. Zut quelle nouille je fais.

- Excuse-moi ? Est-ce que tu veux bien m'aider ? Je crois que je n'y arriverais pas toute seule.

Je la regarde comme si une deuxième tête lui était apparue. Pourquoi est-ce qu’elle demande, évidemment que je vais l’aider ! Je suis juste un train de m’insulter mentalement pour ne pas l’avoir fait plus tôt, c’est tout. Heureusement je suis un peu rassurée par son sourire, si elle allait vraiment mal elle ne pourrait pas sourire comme ça, hein ? Enfin je crois… j’espère surtout !

- Bien sûr ! Tiens appuies-toi sur mon épaule, par contre je ne pense pas pouvoir te porter tout poids plume que tu sois. J’ai tellement peu de forces dans les bras que tu risques de te retrouver à terre une nouvelle fois.

Evidemment que j’ai déjà pensé à faire un peu de sport ou de musculation pour remédier à ça… j’y ai déjà pensé… il y a longtemps, mais je me suis vite dit que la sieste était un passe-temps plus admirable et reposant. Par ailleurs je fais beaucoup de course à pied pour éviter les tarés qui me cherchent. Donc on ne peut pas vraiment dire que je ne fais pas de sport ! Enfin bref, tout ça pour dire que je n’ai aucune forces dans les bras, ni nulle part ailleurs en fait, que je n’en suis pas fière mais que je m’en fiche parce qu’on ne m’a jamais demandé de porter des trucs lourds grâce à ça.

- Ça va aller quand même ? je demande en passant un de mes bras sous son épaule pour la soutenir.

J’y peux rien, c’est plus fort que moi. Elle est tellement gentille et mimi qu’elle m’est terriblement sympathique et que je m’inquiète sans doute pour rien. Le tout en en faisant des tonnes bien évidemment. Faut vraiment que j’apprenne à me retenir de parler, je parle, je parle et je saoule aussi. C’est insupportable tout simplement !

Je la conduis jusqu’à son lit tout en priant pour qu’elle ne retombe pas dans les vapes, sait-on jamais, avant de l’aider à s’asseoir tout en me disant que la visite d’aujourd’hui risque d’être interrompue mais que c’est à charge de revanche. Je trouverais bien un moment de lui montrer toutes les… hum merveilles de l’école !

Bon reposes-toi ! Tu veux que je commence à déballer tes affaires ? Ou alors qu’on parle un peu ? A moins que tu ne préfères que je te laisse un peu seule ?

♥~ **Chieuse** *sur* pattes ~♥

- Non... Ne pars pas...

- Enfin, si tu es d'accord, Chiza.

- Oh, pardon, Chiyuki !

† Ange Diabolique †

Je sens quelque chose me retenir et je me retourne pour être sûre de ne pas avoir accroché un fil de mon pull à un objet quelconque quand je vois que ce n’est pas un objet mais une petite main qui me retient pas la manche. Pour le coup je ne sais pas où me mettre, c’est rare ce genre de gestes ici, surtout quand on est entouré de saloperies de démons vingt-quatre heures sur vingt-quatre et que le seul signe de gentillesse ou de faiblesse est récompensée par quelques dizaines de propos injurieux parfois suivis de quelques coups. Résultat j’ai compris depuis longtemps qu’être gentil dans cette école relève de l’impossible. Je me demande si elle est au courant que si j’avais été une garce sans nom, elle se retrouvait plaquée au mur en train de se demander ce qu’il lui arrive. Mais comme je suis quelqu’un de sympa, aussi normal qu’on peut l’être dans cette académie de fou, et bien je pourrais conclure qu’elle est plutôt bien tombée sans trop vouloir me vanter ! Et puis le fait qu’elle me demande de rester avec cette petite voix-là me rend de bonne humeur. N’allez pas croire que je suis heureuse que quelqu’un soit faible au point d’être suffisamment fou pour me demander de rester, hein ! Mais j’avoue que ça fait du bien de voir qu’une personne, aussi inconnue soit-elle, ait un peu besoin de moi. Résultat je me retrouve avec un sourire grand jusqu’aux oreilles, les joues légèrement rouges avec les yeux brillants comme s’il j’allais me mettre à la vénérer d’ici… oh trois bonnes secondes ? Juste le temps de réfléchir, de peser le pour et le contre, de me dire que le pour l’emporte et que je dois absolument sacrer cette fille comme nouvelle divinité de la gentillesse… Comme quoi, on a beau dire que je ne sais pas réfléchir, je prouve le contraire et je montre même que je sais le faire très rapidement… enfin si on appelle mes délires totalement absurdes de la réflexion.

Je la regarde un instant et mon sourire se fane pour laisser à nouveau place à mes quelques rides d’inquiétude. Elle vient d’avoir un malaise du à je ne sais trop bien quoi et moi je souris de toutes mes dents en pensant que c’est génial qu’elle ait besoin de moi. Je suis définitivement plus atteinte que je ne le pensais ! Mais bon, ce n’est pas tout ça mais est-ce qu’elle a l’air d’aller un peu mieux ? Remarquez au vu de sa main sur ma manche pour me retenir je crois qu’elle n’a pas vraiment envie d’être seule, conclusion… elle ne va pas nettement mieux, zut ! Je me demande si elle aime la soupe, je peux toujours essayer de lui en faire une, non ? Enfin vu mes splendides talents de cuisinières je ne pense pas qu’on pourrait qualifier ça de soupe… Non en fait ça risque d’être carrément immangeable et de la rendre encore plus malade qu’elle ne l’est déjà. Conclusion c’est un très mauvais plan !

Sa main quitter soudain mon pull et mon inquiétude s’en retrouva augmenté. Elle était n’était pas à bout de forces et quasiment à l’article de la mort, hein ? Parce que je ne suis pas sûre de pouvoir supporter la mort d’une nouvelle colocataire à l’air super sympathique. Non seulement j’en pleurerais de dépit, mais je pense bien que le prochain colocataire, aussi gentil soit-il, je le mordrais aussi fort que possible, en y mettant toute ma hargne pour lui souhaiter la bienvenue dans mon cauchemar. Bref, faut que j’arrête de délirer, ça devient urgent. Surtout qu’elle n’a pas l’air à l’article de la mort, juste fatiguée et qu’elle a simplement enlevé sa main. Rien de bien dramatique en somme. Sauf si elle regrette son geste et qu’elle me dit qu’elle s’est trompée, qu’elle et moi on ferait mieux de ne pas se croiser trop souvent si je tiens à la vie et que je n’ai pas intérêt à franchir la futur ligne blanche qu’elle tracera en plein milieu de la chambre. Là je crois qu’il y a de grandes chances que je saute par la fenêtre… remarquez vu qu’on est au rez-de-chaussée, je ne risque pas grand-chose à part un bleu et quelques égratignures à cause des fichues plantes carnivores que le directeur à placé pour éviter que je tente de fuguer une nouvelle fois.

- Enfin, si tu es d'accord, Chiza.

Bien sûre qu’elle est d’accord ! Pourquoi est-ce qu’elle ne serait pas d’accord… mais c’est qui cette Chiza, une amie à elle ? Et pourquoi diable me parle-t-elle d’elle ? Et c’est là que je finis par capter après de nombreuses minutes d’intense réflexion qu’elle parle de moi. Comme quoi la théorie qui tend à dire que je ne sais pas réfléchir n’est peut-être pas si fausse que ça. Remarquez c’est joli Chiza comme surnom mais… qui lui a dit que je m’appelais comme ça ? Chiyuki aussi c’est joli, non ? Mais Chiza… enfin non ce n’est pas mon prénom mais il y a un quelque chose qui… mais qu’est-ce que je raconte, moi ?!

- Oh, pardon, Chiyuki !

Trop tard, ça y est. Raaah c’est de sa faute d’abord ! Je vais bouder pour la cause tiens ! ça devrait être interdit d’appeler les gens par un prénom qui n’est pas le leur ! Au moins on éviterait des cas comme celui-ci ! J’ai l’air maline moi maintenant !

Je réfléchis un instant, pèse une nouvelle fois le pour et le contre, ne sait pas trop lequel finit par l’emporter mais je m’en fiche. Je penche la tête, mon cerveau déconnecte pour finir par se rebrancher après quelques secondes alors que j’entre dans une nouvelle phase d’intense réflexion. J’inspire alors un gros coup au bout de quelques autres secondes avant d’hocher la tête en voyant l’expression légèrement paniqué de Liz. Trop tard. Je m’y suis déjà fait… zut !

-Chiza…

Mince en plus le nom glisse sur la langue et c’est agréable à prononcer ! Zut, zut, zut !

-Chiza… Chiyu… Moui, c’est pas trop mal…

Chiyu, Chiza même combat ! Enfin bon au moins ça changera des autres surnoms débiles qu’on me donne habituellement parce qu’entre Rose-bonbon et crétine, je sais pas encore lequel je préfère… Donc va pour Chiza, c’est joli, sa glisse sur la langue, c’est court, c’est mignon, bref j’aime bien.

-Bon va pour Chiza, j’adopte ! Et puis détends-toi un peu, je vais pas piquer une crise de nerfs pour si peu… enfin je ne pense pas ! Sinon, ça va mieux toi ? Et ne t’inquiète pas, si tu veux que je reste et bien je resterais, c’est pas tous les jours qu’on me demande d’être gentille, ça change !

Je penche un instant la tête sur le côté avant de sourire comme une idiote. C’est officiel, je l’adore. Elle est sympa, mignonne, dingue de sucreries, gentille, un côté un peu fragile qui donne envie de la protéger et en plus elle me trouve un chouette surnom. Conclusion ma nouvelle colocataire est en définitive une super colocataire.

HRP:

♥~ **Chieuse** *sur* pattes ~♥

- Chiza… Chiza… merci…

- Chiza… Tsu… Charles… Dormir… Manger… Sucette… Miam… Lampe…

HRP:

† Ange Diabolique †

Je… euh… oui… mais… enfin… c’est bien beau tout ça mais… et moi dans l’histoire, je fais quoi ? Parce qu’elle est bien mignonne et tout, je ne dis pas le contraire, elle est même à croquer, je pourrais l’adopter comme petite sœur et jouer à la barbie en lui coiffant les cheveux chaque matin mais… je dois faire quoi ? Rester plantée là comme un piquet ? M’asseoir ? Enlever délicatement ma main pour vaquer à mes occupations ? La contempler dans son sommeil en me faisant l’effet d’un vieux pervers ? Oh pitié, tout sauf ça. Je me vois plutôt comme une jeune fille dans la fleur de l’âge qui a les hormones qui travaillent et de toute façon, je n’ai aucune intention de la toucher ou de la relooker alors si mon esprit à deux balles pouvait cesser de me proposer de trucs aussi ridicules, ça serait pas plus mal. Je suis sûre que c’est encore un coup de cette satanée jumelle diabolique, elle pense toujours à des trucs franchement bizarres. Comme la dernière fois où elle a tenté de me pousser à agresser une pauvre fille qui mangeait tranquillement. J’ai plus jamais osé la regarder après parce que je lui avais volé ses pâtes qui, entre nous, étaient absolument délicieuses.

Je lance un regard à Liz qui après avoir agrippé ma main s’est endormie comme une masse. Je suppose qu’après son voyage et ses émotions, elle devait tout simplement être éreintée. Un peu de sommeil ne lui ferait pas de mal. De toute façon, elle ne risque pas de dormir bien longtemps, elle finira bien par avoir faim ou quelque chose dans le genre et elle se réveillera tranquillement. Pas besoin de lui retirer ces quelques instants de sommeil qu’elle semble avoir bien mérités. Et puis je ne suis pas sadique au point de réveiller quelqu’un qui dort. Quand bien même elle serait en pleine forme et que nous serions en retard pour les cours, je la laisserai ronfler quelques minutes de plus parce que je n’aime pas perturber le sommeil des gens quand ils sont gentils avec moi et qu’ils ne perturbent pas mon propre sommeil.

Je tente de retirer ma main en douceur mais je panique quand je la sens remuer légèrement dans son sommeil. Mince, comme je vais récupérer mon bras si je ne dois pas la réveiller ? Au pire je le retire d’un coup sec pour qu’elle n’ait pas le temps de s’en apercevoir ? Je n’oserais jamais ! Je me sens presque horrifiée à l’idée de voir son visage d’ange perturbé à cause de moi. Pour une fois que je tombe sur quelqu’un de bien, je ne vais pas commencer à l’ennuyer ! Il va juste falloir que je me trouve un passe-temps en attendant. Je pourrais chanter ? Mouais, pas sûre d’en avoir vraiment envie. J’aime bien, hein ! Mais là… Bof quoi. En plus ça risque de la réveiller. Mauvaise idée donc ! Lire un bouquin ? Je pourrais… Oui, c’est même une très bonne idée ! Il suffit que j’arrive suffisamment à tendre le bras pour atteindre ma bibliothèque.

Je me tends donc au maximum, tout en prenant soin de ne pas réveiller Liz, tentant désespérément d’atteindre un livre. Le plus frustrant ce que je peux un toucher deux… du bout des doigts. C’est rageant en fait. Peut-être qu’en me tendant un peu plus… et si j’arrive à me mettre légèrement plus de profil… avec un peu de chance… oui je vais y arriver… j’y suis presque et… merde.

Je regarde d’un air dépité le livre qui vient de s’écraser au sol dans un bruit sourd et me retourne pour vérifier qu’elle dort toujours. Elle n’a pas l’air d’avoir le sommeil léger mais sait-on jamais ! Quoi qu’il en soit, je parviens à atteindre un autre livre et je m’assied délicatement sur son lit, évitant d’entrer en collision ou de me laisser tomber de tout mon poids. C’est que je ne tiens pas à l’écraser non plus…

Je commence donc à lire avant de me rendre compte que faire ça tout en ayant une main bloquée, c’est plutôt compliqué. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé mais c’est ardu. Au moins ça me fait faire un peu de sport, je me muscle le poignet ! Vous avouerez que c’est peu courant tout de même… et que c’est assez minable en soi, mais soit !

- Chiza… Tsu… Charles… Dormir… Manger… Sucette… Miam… Lampe…

Je rigole doucement tout en essayant d’être aussi silencieuse que possible. Elle parle en dormant. Et ça n’a ni queue, ni tête. C’est impayable ! Remarquez, je suis à peu près sûre de faire pareil en dormant… Sauf que moi je ne parle pas de manger et encore moins une lampe. Et c’est qui ce Charles ? Son petit ami ? Son frère ? Son chien ? Ou son majordome ? Bah, de toute façon c’est sa vie, si ça se trouve elle rêve d’un type qu’elle ne connait ni d’Eve, ni d’Adam et qui s’appelle Charles.

Je souris tranquillement en la voyant gigoter légèrement et je me replonge dans ma lecture passionnante tout en me musclant le poignet. Je vais finir par devenir forte à ce jeu-là !

♥~ **Chieuse** *sur* pattes ~♥

Ronpsh ronpsh ronpsh ~

Elisabeth dormait toujours. Mais son rêve commençait à… changer. En effet, à la petite scène normale et calme s’était substitué un instant d’horreur assez intense. Enfin, pas totalement, ni brusquement. C’était venu… doucement. Un peu trop doucement, peut-être, même. Et c’était probablement ça le plus terrifiant. Qu’est-ce qui s’est passé ? Vous voulez vraiment le savoir ? Bon, bon, d’accord…

Liz était donc toujours allongée par terre, sur l’herbe bien moelleuse, sauf que le renard n’était plus sur son ventre. Il s’était relevé et la fixait. Parce qu’en effet, la demoiselle était en train de s’étouffer. Sérieusement. Elle toussait, crachant presque ses poumons et n’arrivait plus à respirer. Disons que Tsu – enfin, la supposée Tsu – était peut-être un peu trop lourde pour la brunette, qui en ressentait toujours de la souffrance. Un peu disproportionné peut-être ? Eh bien ! On ne contrôle pas sa toux, ce n’est pas de sa faute, non plus. Quoiqu’il en soit, elle eut besoin d’un peu de temps avant de se remettre complètement. Et, alors qu’elle était quasiment en train de cracher du sang, en dehors de son rêve, elle se contenta de froncer un peu le nez… Si c’est pas malheureux ça ! Ah, et, d’ailleurs, elle continuait à marmonner des petits mots ici et là. Comme un « chocolat » et un « tasse » qu’elle laissa échapper.

Ensuite, il y eut un grand bruit. Un bruit de… train. Et c’est là qu’elle commença à s’agiter, autant extérieurement qu’intérieurement. Ça se manifesta par un petit gémissement et quelques mouvements. Mais dans son rêve, c’était pire. Elle s’était relevée en regardant autour d’elle. Et le bruit devenait de plus en plus fort, augmentant son animation. Sa tête allait de droite à gauche, fouillant la forêt du regard. Elle était intriguée et ses yeux, grands ouverts, brillaient de curiosité. Seulement, une sorte de bourdonnement parasite la dérangeait. C’était comme… comme si quelqu’un l’appelait. Un vague « Rose… Rose… Rose… Rose… » arrivait à ses oreilles, mais elle n’arrivait pas à savoir d’où ça venait. Alors elle cherchait. Tandis que le train s’approchait toujours. Et, franchement, c’est perturbant. Enfin, je veux dire, quand ça ne vous arrive pas, d’accord, vous pouvez dire qu’elle commence à paniquer – parce que c’est bien le cas – pour rien, mais si ça vous arrive, je vous jure que vous rigolerez moins ! Parce que c’est vraiment terrifiant… surtout que plus l’endroit était bruyant, puis le cœur d’Elisabeth battait plus vite. Et, évidemment, elle transpirait…Une douche s’imposerait donc pour la demoiselle, à son réveil. Génial !

Mais revenons à son rêve. L’appel prenait de l’ampleur, comme si la personne qui le poussait se mettait à hurler progressivement. Rose ! ROSE ! ROOOOOSE ! Et d’un coup, Liz reconnut la voix. Ce fut comme une révélation. Ce qui, étrangement, la réveilla directement. Parce qu’elle était surprise.

- Tsu ? s’exclama-t-elle en émergeant du sommeil.

Puis elle se reprit un peu, ouvrit de grands yeux et tenta de se rappeler où elle était. Nouvelle Académie. Chambre. Colocataire. Chiza. Tout lui revint au moment où elle se rendit compte qu’elle avait une main entre les siennes. Elle la lâcha, étonnée, ne se souvenant même pas quand elle l’avait attrapée. Ensuite, elle s’assit contre le mur, toujours sur son lit, et regarda Chiza. Elle se sentait en pleine forme, en fait. De nouveau. Comme quoi, même une trentaine de minutes passées à dormir étaient largement suffisantes pour que l’énergie de la demoiselle revienne… Mais bon, vous l’excuserez, une pile n’a pas besoin d’être recharger trop longtemps pour être de nouveau opérationnelle. Pareil pour Elisabeth. Elle fit donc un grand sourire à sa nouvelle colocataire et ouvrit la bouche :

- Merci d’être restée avec moi !

Et ensuite, elle décida d’accomplir la si compliquée tache de dialoguer avec Tsu… Mais bon, quand faut y aller, faut y aller, comme on dit ! Et même si la discussion allait probablement être longue, répétitive et à sens unique, eh bien, elle aurait quand même lieu. D’ailleurs, toute occupée à ces pensées, la dobutsu n’avait pas remarqué qu’elle transpirait – pas énormément non plus, hein ! - la douche allait donc devoir attendre…

Tsu ? T’es là ?
Oui, comme toujours, malheureusement…
Pourquoi tu m’as appelée ?
Parce que j’en avais envie ?

Qu’est-ce que j’avais dit ? A sens unique, comme toujours… mais c’est que c’était un petit plaisantin la Tsu. Et puis elle était tellement drôle aussi ! Quoique, non, pas tout le temps. Elle était souvent insupportable, en fait. Et on avait souvent envie de lui taper dessus, surtout. Mais bon, ce n’était pas possible, au risque de devoir s’en prendre aussi à Elisabeth, alors autant calmer ses pulsions.

Sérieusement, Tsu…
Tu me fatigues.
Mais…
Tu m’épuises ! Je t’ai réveillé parce que tu semblais perturbée et que j’avais décidé d’être gentille. Mais je note, ça n’arrivera plus.
Mais…
Tais-toi.
Tsu…
Tais-toi j’te dis !
Mais…

Silence radio. Tsu s’était-elle lassée et était-elle retournée dans sa grotte mentale ? Peut-être… ça lui arrivait de plus en plus souvent. Mais il faut dire qu’une vraie gamine et qu’une colérique et moqueuse, ça ne fait pas forcément bon ménage. Probablement parce que la gamine est mignonne et que la moqueuse hésite donc à s’en prendre à elle. Quoiqu’il en soit, Liz laissa donc tombé, se mordilla les lèvres, puis leva la tête vers Chiza et lui fit un autre petit sourire. Elle avait de nouveau envie de bouger… comme s’il ne s’était rien passé ! D’ailleurs, le flash si violent n’était plus qu’un vieux souvenir pour elle. Elle se souvenait très bien des détails, mais elle n’en était plus aussi choquée et traumatisée qu’au début. C’est déjà pas mal, non ?

† Ange Diabolique †

Je la regarde bizarrement, comme si une deuxième tête venait de lui pousser sur le corps. C’est qui tous ces gens ? D’abord ce Charles, puis Tsu… Et puis visiblement elle a le sommeil agité ! Elle a même littéralement broyé ma main quand j’ai essayé de l’apaiser avec des vagues « chut, chut, tout va bien ». Evidemment elle n’a pas eu l’air du même avis que moi et a entrepris d’écraser ma main en bonne et due forme pour se calmer ou se passer les nerfs, je ne sais pas très bien. Quoi qu’il en soit, moi c’est Chiyuki, Chiyu pour les intimes et Chiza pour elle. Je ne suis donc pas ce ou cette Tsu qu’elle cherche. A moins qu’elle ne voit les esprits ou un truc du genre ? Y en aurait un derrière moi qui s’appelle Tsu et qui va venir hanter ma chambre, enfin notre chambre, pour les beaux yeux de mademoiselle Liz ici présente ?

Je me retourne quand même pour vérifier qu’aucun fantôme ne s’est introduit dans la pièce. J’ai horreur de ces trucs-là. Les ectoplasmes me font flipper, quel mal y a-t-il à cela ? J’ai même tendance à oublier que tout leur passe à travers résultat je leur balance tout ce qui me passe sous la main à la figure. Faut bien trouver un moyen de se défendre, non ? Imaginez qu’ils viennent dans le but d’attenter à la vie de ma charmante personne ! Vous imaginez un peu le drame que ça causerait ?! Surtout pour mes fans ! … Bon j’avoue on me demande toujours de quels fans il s’agit parce qu’ils sont très discret, mais je suis sûre que je dois en avoir… Oh une bonne centaine. A force d’être aussi gentille, c’est pas possible autrement ! D’ailleurs je suis pratiquement sûre que tous les gens qui me frappent sont en fait des admirateurs secrets qui me donnent de gentilles tapes amicales un peu plus fortes que la moyenne… C’est beau de rêver, n’est-ce pas ? Enfin bref, j’aime pas les fantômes et je veux pas qu’un vienne mettre les pieds dans cette chambre d’abord !

Ma nouvelle et adorable colocataire qui broie efficacement les mains me la lâche soudainement et me regarder alors avec un grand sourire placardé sur les lèvres. Je pense même manquer de peu d’avoir une attaque devant tant de bonté et de gentillesse. Une perle rare cette petite, une perle rare… Bon au moins elle récupère rapidement, c’est un bon point ! Pour un peu j’ai cru qu’elle allait me claquer dans les doigts et que j’allais devoir expliquer le comment du pourquoi au directeur qui ne comprendrait pas par quel miracle je lui amenais un macchabé. Comme quoi, ne jamais se fier aux apparences, même si ma colocataire à l’air un peu fragile, je suis sûre que ce n’est pas le cas. C’est une bonne chose d’ailleurs, surtout pour sa santé mentale. Si elle n’est pas trop fragile elle devrait survivre à cette école de fous, non ? Enfin je présume.

- Merci d’être restée avec moi !

Je hoche la tête tout en souriant, c’est plus fort que moi. J’aime sourire aux gens pour n’importe quelle raison, même aux enterrements ! Je ne peux pas m’empêcher de sourire pour une obscure raison stupide. En plus je me trouve de plus en plus débile à sourire à tout bout de champ. Ça doit encore être la garce diabolique qui me sert de… de je ne sais pas trop quoi, qui bouffe trop d’oxygène dans ma tête et qui commence à déteindre sur moi. D’ailleurs je suis étonnée, ça fait un bout de temps que je ne l’ai plus entendue ouvrir son grand clapet celle-là. Environ… Oh je dirais… Mmm… en prenant en compte que Liz a fait une sieste de plus ou moins une demi-heure, qu’il m’a fallu dix bonnes minutes pour l’amener sur son lit et lui faire reprendre ses esprits… Mon dieu, ça fait quarante minutes que Rose-bonbon me fiche une paix royale ! Quel bonheur ! Mais c’est louche… Bon dieu, j’espère qu’elle ne va pas encore me préparer un coup tordu, parce que j’avoue que je n’ai pas spécialement envie de passer pour une dingue aux yeux de Liz. Pour une fois que quelqu’un de normal devient ma coloc’ ! D’ailleurs j’ai remarqué… comment ça se fait qu’avant Liz je n’ai eu que des camarades de chambre qui faisaient flipper ? Y a eu une lamia, puis une vampire, puis une succube. L’une a tenté de me tuer dans mon sommeil, l’autre avait les canines trop agitées à la vue de mon cou à mon goût et la troisième était… eh bien comment dire… mmm… spéciale ? Unique dans son genre ? Le genre flippant bien évidemment ! Bref avoir enfin quelqu’un de normal c’est la joie… à moins qu’elle ne soit comme ça qu’en surface et qu’elle va tenter de me tuer dans mon sommeil ? Oh pitié j’ai donné ! Et puis je doute que Liz soit du genre à tuer quelqu’un… enfin je crois… j’espère.

Je regarde Liz et je me demande… c’est moi où il y a comme un gros blanc de la conversation ? Oh je sais… C’est le vent qui me parle ! Je ne comprends pas ce qu’il dit mais… il a une jolie voix. Blague à part… j’aime pas le silence, c’est angoissant. Toutes mes anciennes colocataires étaient trop silencieuses et quand je vois que je ne suis passée par toutes les folles, je préférerais qu’Elisabeth soit moins timbrée tout de même ! Bref, on va mettre un peu d’ambiance tout de même ! Parce que sinon il est fort à parier que je vais finir par douter de tout le monde. Donc… est-ce qu’elle va mieux déjà ? Enfin je veux dire, elle a l’air d’aller bien, mais est-ce qu’elle va ~~: petit a, pas bien ; petit b, bien ; petit c en pleine forme. Choisissez la bonne réponse !~~ vraiment bien ? Au pire je peux toujours l’emmener à l’infirmerie ? On en a une au moins ? A moins que je ne confonde avec l’asile ? Bah on s’en fiche ! Les deux se valent je crois.

Elle me sourit de nouveau et elle a définitivement l’air d’aller mieux. On pourrait peut-être visiter l’école maintenant ? Enfin, en évitant les coins trop mal famés. Je n’ai pas envie que soit, elle se fasse réduire à l’état de bouillie pour chat, soit qu’elle se découvre une nouvelle vocation de tueur en série doublée de sadique. Je préférerais me la couler douce quelques semaines avant, histoire de bien récupérer si je dois affronter la tempête. Bref, pas de visite des différents clans de l’académie. Même si je dois avouer que je ne la vois pas en petite frappe racketteuse, mais bon on peut se tromper ! Donc, si une visite de l’académie s’impose on peut commencer par le réfectoire je suppose, peut-être la bibliothèque en seconde place à moins que je ne lui montre le gymnase ? Ah non, pas le gymnase, je pense que les lamias trainent là-bas pour le moment. Très mauvaise idée donc ! Je peux toujours lui proposer et elle avisera ? Oui, bon plan ! Comme quoi je m’étonne, parfois je peux vraiment avoir des idées intelligentes !

-Tu vas mieux ? je demande d’une voix aussi amicale que possible.

Je me demande si je n’en fait pas un peu trop… j’ai pas l’air trop mielleuse genre vendeur de magasin près à vous faire acheter tout et n’importe quoi ? Parce que je n’ai aucune camelote à vendre alors ça serait bizarre. Ou alors je semble tout simplement gentille et suffisamment civilisé, contrairement à beaucoup ici, pour m’inquiéter et prendre des nouvelles. Je suis également une perle rare… et très modeste qui plus est !

-Tu veux que je te fasse faire un tour de l’école ? Ou bien on peut simplement aller se promener…

En évitant la forêt, la ville et l’école histoire de ne pas faire de mauvaises rencontres. Moui… j’exagère peut-être un peu… Bon dieu, je crois bien que je commence à devenir parano, je vois le mal partout ! Alors que bon, une simple promenade ne devrait pas poser de problème ! Les gens ont quand même de bonnes manières… si on oublie les lamias, les dragons, les vampires, les sorcières avec leurs poupées… Bon c’est officiel, je ne suis pas parano et je ne vois pas le mal partout parce que… Et bien en Enfer, croyez-moi ou non, mais ce sont tous des créatures dangereuses ! Donc je ne vois pas le mal partout parce qu’il est partout… Oh quel magnifique raisonnement que voilà ! … D’accord, je suis totalement parano, mais inutile que les autres le sachent d’abord !

-Au pire, on peut rester ici pour papoter un peu tranquillement…

Je suis définitivement une véritable trouillarde… mais au moins ç’a sauvé mes fesses jusqu’à présent !

♥~ **Chieuse** *sur* pattes ~♥

Bougeons ! ~

Elisabeth était toujours assise sur son lit, dos au mur, mais éprouvait un besoin irrésistible de se lever et de bouger un peu. Elle avait bien repris ses forces et vouait donc, maintenant, courir, danser, voire même faire la fête. Tout pour se dépenser un peu, en somme ! Du plus loin qu’elle se rappelait, elle avait toujours été comme ça. En fait, quand elle était petite, elle était comme tous les enfants de son âge. Seulement, depuis, elle n’avait pas évolué. Ou peu. Par rapport à la plupart des sujets, elle avait une mentalité de gamin de dix ans, mais pour d’autres, elle pouvait se montrer d’une intelligence et d’une maturité prodigieuse. Mais seulement pour peu de choses. Très peu, en fait. Mais il y en avait quand même, hein, ne croyez pas que c’est un vrai gosse pour toutes les occasions !

Liz était donc en train de regarder Chiza, qui venait de lui poser une question. Et quelle bonne question ! Est-ce qu’elle allait bien ? Hum, réfléchissons… Elle n’avait pas envie de vomir, ni de cracher du sang. Elle n’avait pas la tête qui tournait, ni des maux de ventre abominables à tuer un rhinocéros. Et, pour finir, elle avait faim. Ça paraît peut-être un peu mineur mais, franchement, c’était un facteur important pour savoir si la demoiselle allait bien ou non. Si elle n’avait pas faim, elle allait mal, dans le cas contraire, elle allait très mal. Vraiment très mal. Nous pouvons donc considérer qu’elle pétait la forme. Enfin, manière de dire, hein, ce n’était pas vraiment la vérité. Elle ne pétait pas vraiment la forme. Bref. Passons à autre chose. Une fois la réponse évident, elle se décidé à ouvrir la bouche pour en faire part à sa toute nouvelle colocataire :

« Oui, oui, je vais mieux. Merci ! »
Chiza enchaîna ensuite sur une autre question. Est-ce qu’elle voulait faire un tour de l’école ? Bien sûr que oui ! Son avis n’avait toujours pas changé sur ce point-là. Un nouveau sourire apparut sur ses lèvres tandis que ses yeux se mirent à pétiller de joie et que sa tête pencha légèrement sur le côté droit. Elle agissait toujours comme ça quand elle était contente ou excitée. Comme là. Pourtant, la dernière proposition de Chiza lui plaisait bien, également. Il faut dire aussi qu’elle adorait parler, la petite dobutsu. Mais elle devait faire un choix. Et le choix allait probablement être très dur.

Après quelques courtes secondes de réflexions intenses, la demoiselle se décida finalement. Pendant tout se temps, elle se tapotait le menton avec son index, les yeux levés au ciel, puis elle avait rebaissé la main quand elle avait arrêté son choix. Et quel était-il ? Eh bien, bande de petits curieux, vous le saurez bien assez tôt ! Non, en fait, vous le saurez même maintenant. Franchement, que demander de plus ?

« Hum… en fait, je préférerais qu’on aille se promener ! J’adore bouger. »
Elle finit sa phrase sur un petit éclat de rire, puis entreprit de se lever. Dure tâche que ce fut. Déjà, la demoiselle dû se diriger vers le bord de son lit, ensuite poser ses deux pieds par terre, puis redresser son corps. Non, vraiment, ça semblait presque impossible. Seulement voilà, Elisabeth Rose Colin ne connait pas la signification de ce mot. Elle, elle ne pense pas, elle agit. C’est d’ailleurs ce qu’on lui reprochait le plus. Elle était impulsive. Mais bon, on ne se change pas !

Quoiqu’il en soit, elle entreprit de se lever pour tenter quelques pas. Sauf que voilà, elle avait toujours des courbatures. Et qu’est-ce qu’elles étaient douloureuses ! Vraiment, elle aurait dû y penser. C’est donc à cause de cette raison fort dérangeante, qu’elle faillit tomber, mais elle se reprit bien vite et évita la chute. Elle resta, ensuite, un petit moment debout, sans bouger, le temps de se remettre de ses émotions. Enfin, ses émotions… Elle n’avait pas non plus eut trop peur, elle est peut-être un peu – mais seulement un peu ! – trouillarde, elle n’est pas non plus terrifiée pour un rien. Elle effectua donc un nouvel essai, qui se déroula pour le mieux, cette fois. Bingo ! Elle réussit à faire plusieurs pas sans trop souffrir. Bon, bine sûr, elle avait un peu mal, seulement elle allait s’y habituer et pourrait de nouveau courir et danser joyeusement. Oh comme elle en avait envie ! On pouvait même voir son excitation dans les traits de son visage.

Un grand sourire remonta les commissures de ses lèvres, tandis qu’elle se tournait vers Chiza. Cette dernière allait d’ailleurs devenir son guide, qu’elle le veuille ou non ! Joyeux, n’est-ce pas ? Oui, oui, très joyeux. Non, vraiment, je ne plaisante pas. Par contre, c’est dommage, voire presque impossible, qu’elle puisse sans sortir sans sa colocataire, du coup. Elle se décida donc de lui demander son avis. Non, parce que bon, c’était Chiyuki qui lui avait proposé, mais il arrive parfois que des personnes fassent des propositions ou posent des questions juste pour se donner bonne confiance et non pour faire vraiment plaisir à leur interlocuteur.

« Enfin, si tu es d’accord, bien sûr ! J’ai vraiment envie de prendre un peu l’air. »

† Ange Diabolique †

Une… une promenade. Bon, oui, pourquoi pas… Alors pour une promenade dans le coin, que faut-il prendre avec soit ? Plutôt petite artillerie ou plutôt dans le genre arme nucléaire directement ? Remarquez, je suis même pas sûre qu’ils y soient sensibles dans le coin. Bon c’est pas grave, c’est une simple petite promenade et ça me fera du bien de prendre l’air plutôt que de me terrer dans mon trou comme un rat. Donc on va simplement sortir de cette chambre avec un grand sourire et si on croise quelqu’un de… enfin genre la cpe ou un autre dingue, on se planque derrière un meuble ou on joue à imiter un ficus. Je suis devenue très douée pour jouer le ficus d’ailleurs ! C’est tout un art et ça demande une concentration à toute épreuve, d’ailleurs si… Enfin bref, on va aller faire une jolie promenade ! Surtout que l’école doit vraiment être jolie pour l’instant, toute recouverte de neige. Bon, je risque de me casser la figure sur une plaque de verglas mais si ça peut faire plaisir à Liz… au moins ça la fera rire ! Bon haut les cœurs ! Par contre… on tente plutôt une sortie par la grande porte ou par la fenêtre ? Et puis il faut voir ce qu’elle veut faire comme tour aussi ! Après tout j’ai eu plus ou moins le temps de visiter à peu près tous les coins et recoins du domaine, faut dire qu’à force de sécher pour éviter de se faire brusquer en cours… enfin non, à force de sécher tout court parce que j’en avais envie. Faut vraiment que j’arrête d’être de mauvaise fois ! Après tout l’académie n’est pas si terrible que ça une fois qu’on y est bien habitué, n’est-ce pas ?

Je me lève doucement en prenant soin à ne pas faire craquer une latte des bois du lit, c’est qu’ils sont assez fragiles l’air de rien, après tout le mien à craquer il y a quelques semaines, soi-disant que je n’ai pas bien entretenu ou je ne sais trop quoi… moi ce que j’ai vu, c’est que je me suis assise et qu’il a craqué. Depuis, j’évite de m’asseoir trop brusquement ou de me lever d’un bond… enfin j’essaye. J’avoue que la plupart du temps je traumatise le bois en m’affalant d’un bond sur le matelas tout en faisant grincer mon lit. Enfin soit, là n’est pas la question de toute façon. On s’en fiche pas mal du pourquoi du comment je me lève, n’est-ce pas ? L’important c’est que je le fais parce que je commence à avoir des courbatures à force d’être restée assise les jambes repliées sous moi pendant une bonne demi-heure. Je n’aime pas avoir des fourmis dans les jambes, c’est désagréable. Et puis ça fait con de rester assis pendant qu’elle est debout, je n’ai pas envie de passer pour la paresseuse que je suis…

Je me lève donc et me dirige vers ma garde-robe. Ce qui est bien avec Liz, c’est qu’elle me demande quand même mon avis pour être sûre que je suis d’accord. Bon d’un autre côté, elle a l’air tellement excitée et contente à l’idée d’aller se dégourdir les jambes que ça ne me donne pas envie de répondre non. Et puis comme je l’ai dit, j’aime encore bien me promener et en cas de problèmes, rose-bonbon est là, non ? De toute façon, maintenant qu’Elisabeth m’a fait ce grand sourire de gamine qui ouvre ses cadeaux le matin de Noël, je me vois mal refuser.

Je sors mon manteau, mon tout nouveau manteau rouge flambant neuf. Je dois avouer que j’ai craqué en le voyant en vitrine l’autre jour et que je n’ai pas pu résister. Bref, aujourd’hui je vais enfin l’étrenner ! Cette promenade est donc une bonne idée en fin de compte ! Par contre… par où commencer, en oubliant les gens, l’académie comporte tellement de points positifs ! Le paysage est si joli et même la forêt à un certain charme, dans le genre flippant et glauque, je le reconnais, mais un certain charme tout de même.

Je me retourne vers elle avec un grand sourire tout en vérifiant discrètement si ma dague dans la poche intérieure du manteau est toujours bien en place. Je suis peut-être suicidaire mais pas totalement folle et je n’ai pas envie de me battre bec et ongles contre un truc avec des dents et des griffes hallucinantes

- On y va ? Tu veux commencer par un endroit en particulier peut-être ?

Je penche un instant la tête sur le côté, songeuse. C’est chouette en fait d’aller faire un tour, ça nous changera un peu les idées et puis elle a l’air d’être en pleine forme. Enfin autant en forme que possible pour quelqu’un qui n’allait pas il y a de ça peu de temps.

♥~ **Chieuse** *sur* pattes ~♥

Oh yeah ! ~

Elisabeth suivit des yeux le trajet de Chiyuki et eut un sourire en la voyant sortir un manteau rouge. Et très beau, en plus ! Elle le lui enviait presque…Surtout que bon, le rouge, c’est beau. Moins que le marron et que le blanc, mais beau quand même. C’est donc pour cette raison que la demoiselle s’approcha de sa camarade. Entre-temps, cette dernière lui avait posé une question, mais l’adorable (et rêveuse, il faut que vous le sachiez) Lizzie décida d’y revenir plutôt à s’arrêta à quelques pas de Chiza, un grand sourire sur les lèvres et les yeux pétillant.

« J’adore ton manteau, il est vraiment beau ! »
Elle eut ensuite un petit rire qui tenait plus du « hihi » qu’on pourrait qualifier de mignon. Ou de gamin. Oui, c’était ça, gamin conviendrait mieux. Mais que voulez-vous, cette petite demoiselle est gamine, même si elle ne le dira jamais ! A vrai dire, elle ignore l’être donc elle ne peut pas non plus nier. Mais bon, vous avez compris le principal : Liz est une gamine qui s’ignore, malgré tous les signes annonciateurs.

Par la suite, elle sautilla d’un pas énergique vers la porte, l’ouvrit, se plaça se sorte qu’elle avait un pied dehors, un pied dedans, et regarde sa colocataire. Hum… Oui, oui, elle était revenue à la question et cherchait donc une réponse. Mais quoi ? Il fallait déjà qu’elle se souvienne des paroles de Chiza… Voudrais-tu une glace ? Ah, non, c’est pas ça. Presque, mais c’est pas ça ! Il faut dire aussi que la gamin est un ventre sur place, comprenez-la. Donc, elle chercha autre part. Et ce n’est qu’une poignée de secondes plus tard que l’évidence lui vint à l’esprit. Mais oui, mais oui ! Chiyuki lui avait demandé où est-ce qu’elle voulait aller… ou un truc du même genre. Quoiqu’il en soit, ça lui suffisait pour répondre. Elle put donc chercher quoi dire. Hum. Etant donné qu’elle ne connaissait pas cet endroit, elle ne savait pas quelle était le lieu qu’elle voulait aller voir. Enfin, elle avait quelques pistes, mais pas d’endroit précis. Et elle décida donc de partager avec Chiyuki ces quelques pistes :

« J’aimerais bien un endroit en plein air… avec beaucoup d’espace, ce serait bien ! Un parc peut-être ? Je sais pas… »
Eh oui, eh oui, ça doit vous sembler bizarre qu’elle soit si joyeuse… mais, comme expliquer précédemment, elle récupère vite. Et puis, de toute manière, elle était ce qu’on appelait une imbécile heureuse. En gros, elle est toujours toute contente, toute souriante, toute fraîche. Elle n’a jamais l’air malheureux et presque jamais souffrant. En fait, elle n’aimait pas trop ça, non plus, parce qu’elle n’appréciait pas qu’on se fasse du souci pour elle. Elle avait donc encore un peu mal et encore un peu d’inquiétude, mais elle le cachait si bien que ça ne se voyait pas. Tant mieux pour elle, non ?

† Ange Diabolique †

Je crois bien que mes yeux pétilles et que mes joues rosissent légèrement lorsqu’elle me fait ce si beau compliment sur mon manteau. Un peu qu’il est beau, hein ! Et puis j’adore le rouge, j’en mettrais matin, midi et soir… bon je sors l’expression du contexte mais on s’en fiche, j’aime le rouge c’est tout ! Parce que le rouge c’est beau, que ça donne un joli tient et que quand j’ai les cheveux roses c’est trop beau ! Par contre j’avoue que le bleu… mais soit passons ! J’ai pas envie de devenir rose-bonbon pour être en accord avec mon manteau. Remarquez… Non, c’est une très mauvaise idée ! Tout ça pour dire que j’aime le rouge et que le fait que Liz m’ait fait un compliment sur mon manteau me fait vraiment plaisir ! Par contre je ne sais pas comment interpréter son rire après parce que, excusez-moi, mais la dernière fois que j’ai entendu quelqu’un rire comme une gamine, la fille m’a arraché l’œil juste après, je dois d’ailleurs toujours remercier notre aimable CPE pour cette siii charmante attention à mon égard… mais en y repensant, elle avait plutôt un rire dingue, genre le psychopathe complètement taré. Remarquez un psychopathe a rarement toute sa tête, n’est-ce pas ? Enfin soit, je me perds dans mes explications, mais c’est juste que… enfin, Liz a l’air d’être une gentille fille, adorable, mignonne et même tête en l’air, la super amie parfaite quoi ! Mais… je tiens quand même pas à finir totalement aveugle et donc je voudrais m’assurer que son rire relève du domaine de la joie plutôt que de celui de la torture, tant qu’à faire.

Je la regarde un instant, un air un peu suspicieux sur le visage. Bon elle a l’air en pleine forme et elle ne dégage pas de pulsions meurtrières… ça devrait le faire ! Je pense que je deviens vraiment paranoïaque mais, je ne sais pas si je l’ai déjà dit, vivre ici rend fou et vigilant ! En plus son rire était plutôt mignon genre « Oh la peluche ! » que mignon genre « Oh le beau scalp ! », en même temps je ne suis pas experte en rire mais comme le sien ressemble plus au mien qu’à celui du dirlo, je pense que je peux en conclure qu’elle vient en paix, amen ! Bref, elle est charmante et tout va bien dans mon monde de bisounours ! Alors comme ça elle voudrait aller dans un parc, hein ? Bon alors, réfléchissons… Pandémonium ? Mmm… mauvaise idée, trop déprimant et pas assez vert, le volcan est trop explosif, le lac trop… ben y a trop d’eau et de bestioles, la forêt on oublie direct parce que le lac est mieux, la ville n’est pas assez verte, y reste les sources thermales et en dernier mais vraiment extrême recours on peut toujours aller au lac, sauf si elle aime les bestioles comme les chimères et alors là on peut envisager la forêt avec beaucoup de précautions !

-Bon alors t’as le choix entre les sources, le lac ou la forêt que j’éviterais si j’étais toi sauf si tu tiens vraiment à y aller. Au pire on peut aller faire un tour près du Terrain, c’est grand et spacieux, mais les autres s’entraineront peut-être à cette heure-ci ? Au pire on flâne simplement dans l’école, c’est toi qui voit !

Je commence à faire une liste de choses à emporter mentalement. Pas de crème solaire on en a pas besoin, maillot peut-être, chaussures de randonnées possible, pharmacie et beaucoup de bandages, peut-être une cage au cas où on serait piégées, histoire de se réfugier à l’intérieur,… Mouais, en fait y a pas tellement de préparatifs, juste une bonne paire de chaussures dans tous les cas. Je me demande tout de même bien ce qu’elle va choisir ! Et puis en cas de pépin, rose-bonbon sera toujours là pour arriver à la rescousse, parfait !

♥~ **Chieuse** *sur* pattes ~♥

Oh yeah ! ~

Elisabeth sourit quand Chiza parla, puis ouvrit de grands yeux. Il y avait tant de choix... Donc. Les sources, le lac, la forêt, le Terrain et l'école. La forêt, non merci, étant donné que sa nouvelle colocataire ne semblait pas vraiment partante pour y aller. Soit. De toute manière, Liz préférait ne pas y aller, sauf quand elle était obligée. Disons que ça rappelait de mauvais souvenirs à Tsu... Bref. Pas la forêt. Le lac ? Hum... il y a souvent des moustiques, près des lacs. Et ces petites bestioles sont tout bonnement insupportables. Pas le lac non plus, alors. Que restait-il ? Le Terrain, mieux valait l'éviter. Liz n'arriverait peut-être pas à s'empêcher de courir avec les balles qui passeront à sa portée (elle est joueuse, et alors ?). Et elle risquerait de s'en prendre en plein visage. Pour conclure, non plus. Traîne dans l'école lui plairait bien, sauf qu'elle aurait tout le temps pour le faire, alors que... Elle fit son choix en une courte poignée de seconde, tapa ses mains l'une contre l'autre et sourit de toutes ses dents.

« Les sources ! Les sources ! Les sources ! J'adore me baigner... Enfin, si tu veux bien ! »
Elle attendit ensuite que Chiza approuve ou non et se décida à sortit. Il fallait bien bouger un peu, quand même ! Elle vérifia que sa gentille colocataire la suivait, puis ferma leur porte, avant de re-rentrer pour aller chercher un petit sac à main. Sait-on jamais. A l'intérieur, elle avait quelques bonbons - le contraire aurait été impensable -, ainsi qu'un petit couteau, qu'elle gardait toujours sur elle, car on est jamais trop prudent, mais qu'elle répugnait à seulement toucher, une porte-monnaie, un miroir, un stick à lèvre et puis quelques autres choses que je tairais et que vous ne voulez pas entendre. Si, si, je vous assure. De toute manière, je ne dirais rien sur ce sujet, bande de petites curieux, vous n'avez qu'à imaginer ce que vous voulez !

† Ange Diabolique †

Les sources ? Oh oui ! Très bon choix ! ça doit être le coin le moins dangereux dans tous ceux que j’ai cité et en plus… j’ai envie d’aller me baigner ! Y a rien de plus agréable que les sources après une journée éprouvante de dur et intense travail ! Bon mon travail n’était pas si dur et intense que ça dans la mesure où je n’ai pas vraiment travaillé aujourd’hui mais… tout le monde me comprend, n’est-ce pas ? Bref, les sources sont assurément le meilleur des choix ! Par contre… quel équipement on doit prendre pour aller là-bas ? Les serviettes sont données sur place, pas besoin d’anti-moustique, pas d’horrible bestiole dans le coin on peut juste faire de mauvaises rencontres donc avec mon poignard je dois avoir assez, enfin je pense ? Ok, bon alors en route !

-Les sources ? Pourquoi pas, c’est un chouette endroit après tout !

Je sors donc à la suite de Liz avant de la voir rentrer dans la chambre pour revenir avec un sac à la main. C’est fou, un moment j’ai cru qu’elle me faisait le coup du « on y va, ahaha, je t’ai bien piégée, maintenant t’es enfermée dehors comme une conne sans tes clés ! ». Oui je sais, je n’ai pas pris mes clés, je suis plutôt du genre stupide et j’oublie facilement ce genre de petits détails mais que voulez-vous… sincèrement qui pense encore à prendre ses clés de nos jours quand on a l’habitude de passer par la fenêtre, hein ? Oui, j’ai l’habitude de passer par la fenêtre. Ça peut sembler étrange, mais quand on habitude au rez-de-chaussée, qu’on est étourdie, et qu’on a souvent essayé de fuguer pour partir de cet endroit de malheur, eh bien on passe régulièrement par la fenêtre. C’est plus simple que par une sortie normale comme par la porte où, petit a, tout le monde est au courant que vous sortez, petit b, si vous oubliez vos clés aucun problème pour rentrer, petit c, on atterrit directement dehors ce qui est plus pratique et plus rapide tout de même !

Je hausse les épaules avant de me dire qu’on s’en fiche pas mal de prendre mes clés, au pire Liz doit bien les avoir sur elle, non ? En plus si on va aux sources, me connaissant je vais encore les paumer et devoir faire de la plongée sous-marine pour les retrouver. Ce n’est pas que je n’aime pas la plongée, j’adore ça même mais… pour chercher un truc aussi insignifiant, franchement je n’en ai pas envie. Ce ne serai qu’une perte de temps et d’énergie.

Je lance un sourire timide vers Liz avant de me diriger vers la sortie. C’est bien ce que je disais, j’ai absolument horreur de sortir par les voies normales, on aurait dû aller par la fenêtre, ç’aurait été plus rapide, surtout que les sources sont dans la forêt laquelle se trouve presque sous ma fenêtre, à une dizaine de mètres quoi mais bon, on ne va pas chipoter pour si peu.

-Sinon, tu es déjà en ville depuis quelques jours ou bien c’est ton tout premier dans le coin ?

♥~ **Chieuse** *sur* pattes ~♥

Oh yeah ! ~

Immédiatement après être sorties de la chambre, Elisabeth se mit à sautiller, tout en veillant à garder le même rythme que Chiza, pour ne pas la devancer trop. Oui, la petite aimait bien faire sa gamine, elle avait une sorte de don, pour ça. Ou disons plutôt que c’était dans son caractère. Et dire qu’elle était entourée toute la journée de démons en tous genres, mais leur caractère n’avait absolument pas déteint sur elle. Etonnant, n’est-ce pas ?

Quoiqu’il en soit, quand sa camarade lui posa une question, Liz se tourna vers elle en souriant de toutes ses dents. C’était une question intéressante… Enfin, non, pas vraiment. Mais au moins, ça lançait un bon sujet de conversation, non ? Or, pour une bavarde invétérée comme la demoiselle, c’était très important. En plus, elle pouvait enchaîner en demandant à sa colocataire de lui faire visiter. Le tout, avec son sourire tout gentil, tout mignon, comme elle savait si bien le faire.

« Je viens d’arriver. Tu voudras bien me faire visiter ? J’ai trop hâte, ça m’a l’air d’être une super ville ! »

Puis elle eut un petit rire et commença à regarder autour d’elles. Elles venaient de quitter l’établissement et se dirigeaient vers un lieu totalement inconnu à la demoiselle. Mais d’un autre côté, ce n’était pas très important : elle avait juste à se laisser guider par sa colocataire. Pas la peine de se prendre la tête donc ! Elle sourit une autre fois à sa toute nouvelle amie – oui, oui, elle la considérait déjà comme une amie… c’est qu’elle ne perd pas de temps, la gamine ! -, avant de lui faire un petit clin d’œil et de rire à nouveau. C’était un rire court et un peu enfantin. Un rire typiquement elle, quoi.

Spoiler:

† Ange Diabolique †

J'ai posté ma suite tardive ici u.u"