Il faisait beau, un grand soleil rayonnait au dessus de nos têtes. La plus part des gens allaient en profiter, tout comme moi. La fin de l’été était proche, les journées étaient de plus en plus courtes et le temps de moins en moins clément. Il fallait donc profiter des derniers jours de chaleur et de soleil, après ils allaient être bien plus rare. L’hiver allait venir assez rapidement, la neige, le froid, la pluie, le givre, cette période, je la trouvais plus que déprimante. Profiter, profiter, pour certaine cela étaient simple, ils n’étaient pas des humains, ils pouvaient donc sortir, se promener sans avoir peur, mais moi, je devais toujours être sur mes gardes, faire attention au moindre regard et surtout ne pas montrer ma nature. Les démons pouvaient sentir que je n’étais pas comme eux, mais cela n’était pas le cas de toutes les créatures, et heureusement.

J’avais donc décidé en cette magnifique journée d’aller au zoo. Cela faisait maintenant plusieurs longues années que je n’y avais pas été, j’avais même oublié comment un zoo était fait. Cet endroit était aimé de tous, les parents y amenaient leurs enfants pour être un peu tranquille, les gamins aimaient, ils regardaient les animaux avec de grands yeux brillant. Les adultes apprécié aussi le zoo, voir des animaux hors du communs, bref, tout le monde était y gagnaient. Je n’avais jamais étais à celui de se monde, le zoo d’Enfer, je n’avais pas beaucoup de temps et pas forcément l’envie. Je savais très bien que se lieux était bruyant et je ne voulais pas entendre des hurlements à tout bout de champs, non, ça ne m’intéressait pas, je voulais la tranquillité, du calme après une semaine bien chargé, de plus, je devais faire très attention ; le zoo regorgeait de monstres, ses créatures pour qui je n’étais que nourriture. J’avais longuement hésité et ce jusqu’au dernier moment, mais finalement j’avais décidé de m’y rendre. J’avais passé le guichet sans problèmes, je regardais autour de moi, il était grand, très grand. Je me demandais s’il était diffèrent de ceux que l’on pouvait trouver dans le monde des vivants, ici tout était différents, alors pourquoi pas sa aussi ? J’étais assez surpris, certes je n’en étais qu’au début, mais il semblait totalement normal, cela devais surement cacher quelque chose, une chose de normal ici ? Pour moi, ce n’était pas normal, ce n’étais pas imaginable, cela aurait été le premier endroit commun avec mon ancienne existence. Je restais tout de même sur mes gardes, je n’avais pas confiance. Je commençais à me diriger vers les ours. J’avais entendu dire qu’il y avait plus d’ours polaire que n’importe quel zoo au monde. Impressionnant n’est ce pas ? C’était ce qui m’avait décidé à venir, j’aimais les gros animaux et plus précisément les ours polaire. Leur pelage était hors du commun, leur mode de vie également. Ils me fascinaient bien plus que les lions, les tigres ou bien tous les autres gros animaux féroce.

J’avançais de sentier en sentier et j’y arrivais enfin, les ours, les ours polaire, je pouvais voir les cages, les vitres avec l’eau à l’intérieur. J’avançais doucement dans leurs direction, cependant il me restait quelques espèce avant ses derniers, je prenais mon temps, je savais très bien qu’ils n’allaient pas se volatilisé aussi facilement. Mais ma course était stoppée. Tandis que je regardais les koalas, une personne me rentrait dedans. Je tombais la tête la première, je faisais un petit bonjour au sol. J’étais assez surpris, de plus tout le monde me regardais et cette personne était partie. Elle avait sans doute eu peur que je sois un démon ou bien une créature des plus méchante, mais non, quelle lâcheté !! Pas une excuse, pas de signe de sa part, je n’en revenais pas, la politesse n’existait donc plus ? Il fallait croire…

Je me relevais sous le regard des gens, ils me dévisageaient, j’avais l’impression d’être une bête féroce, un fou ou bien un dangereux criminel. L’ambiance était vraiment étrange et pesante. Je passais mon chemin tout en regardant ma main, je saignais. Autour de moi, des gens, des animaux et un banc libre, j’allais dans sa direction et je m’asseyais dessus. Je regardais ma main, j’avais l’impression qu’in cailloux c’était enfoncé dans ma peau, j’essuyais le sang sur mon qui était de couleur noir et je regardais. J’essayais d’élargir la plaie affin de voir ce que je pouvais bien avoir, malheureusement le sang revenait bien trop rapidement, je n’avais pas le temps de faire quelque chose que le liquide tombait sur mon poignet. Je le sentais, cela me chatouiller un peu. Je décidais de la laisser couler, je savais très bien que cela était dangereux et je faisais bien attention, je cachais au maximum ma main entre mes jambes. Le sang allait bien finir par arrêter de couler et à ce moment là je pourrais regardais, j’attendais donc patiemment, le regardant, en même tant, je n'avais rien d'autre à regarder...

Aujourd’hui était le jour idéal pour aller faire un tour avec sa maitresse pour précieuse compagnie. Bien sûr, le soleil brillait de toute sa splendeur et tout le monde était dehors à diverses occupations en profitant de ce merveilleux jour. Pour Shiro, c’était un autre refrain. En effet, notre poupée n’aimait pas le soleil. Les gens souriaient à tout va, les shorts étaient de sortie vu la chaleur et croyez-moi, ils ne vont pas à tout le monde et le plus accablant était de voir les démons sourire. C’était vraiment affreux pour Shirohime de voir ses alliés passer du côté obscur de la force, ou plutôt du côté « lumineux ». Mais elle, la seule survivante de ce virus appelé « beau temps », était du genre à persister.
Le temps idéal pour elle restait les orages. Quoi de mieux que de voir les plus belles créatures avec des frisotis, les humains tétanisés par les éclairs, les démons d’humeur massacrante et les poupées sadiques légèrement souriantes ? Non, honnêtement elle ne voyait pas mieux. A part peut-être torturer une créature en voie de disparition. Elle aimait sentir la fraicheur et l’humidité des gouttes venant du ciel sur la cire au lieu de fondre comme un glaçon lorsqu’elle s’expose au soleil. C’est d’ailleurs pourquoi elle ne sort jamais l’été sans ombrelle.

Alors vous êtes en train de vous demander comment Shirohime a-t-elle pu se retrouvée au zoo en pleine période de chaleurs. En un mot : Fuyu. Elle ne pouvait rien lui refuser. Ça s’est passé le matin même, à l’heure du petit déjeuner. Shiro était en train de faire des pains perdus et des crêpes pendant que la cuisinière faisait son fameux chocolat chaud. Elle préparait toujours le petit déjeuné de sa maitresse. Le déjeuner et le diner étaient faits par la cuisinière de la maison. Mais elle préparait le repas le plus important de la journée car elle voulait s’assurer que Fuyu mangeait tout et sans faire de chichis. Bref, normalement, le week-end, Shiro lui apportait le petit déjeuner dans sa chambre mais ce jour-là, Fuyu s’était levée toute seule et était maintenant en train de manger des pains perdus et des crêpes sur la table de la cuisine. Il était rare de la voir si matinale. La jeune poupée se doutait bien qu’il y avait anguille sous roche. Il était probable qu’elle ait fait un cauchemar mais vu le nombre de choses effrayantes qu’elle a vu dans cette maison, il devait y avoir une autre explication. En effet, Fuyu était venue la supplier de l’accompagner au zoo alors qu’elle avait totalement conscience du fait que Shiro détestait le soleil. L’infirmière n’a pu que capituler car sa jeune maitresse la regardait avec des yeux de chien battu. Même si elle aurait préféré que ce soit réellement un chien battu. Elle n’aurait eu aucun scrupule à décliner son offre.

Bref, elle était maintenant en train de patienter dans l’immense file d’attente pour pouvoir obtenir un ticket. L’avantage du fait que Fuyu ne faisait pas son âge était que Shirohime pouvait payer le tarif pour les moins de douze ans alors qu’elle en avait quatorze. Après l’obtention du ticket, elles se dirigèrent vers les premières cages. Les créatures n’avaient rien d’effrayant. Elles étaient même pitoyables. Les animaux de la forêt avaient meilleure allure. Le plus étonnant dans tout ça c’est qu’ils avaient l’air tous satisfait de se retrouver enfermer dans une cage. Shirohime pensait qu’au moins elle aurait vu des animaux effrayés et malheureux dignes d’une créature pitoyable. Même celui qu’ils nommaient « le roi des animaux » avait l’air bien faible. Elle aurait pu l’écraser sans problème. Certain côtés positif sont que dans les zoos, il y avait des stands de nourriture. Elle avait donc fait mine de proposer une friandise à sa maitresse et en avait profité pour manger une boule de glace au chocolat. Lorsqu’on associe de la nourriture permettant de se rafraichir et le meilleur parfum au monde on obtient une poupée comblée.
Elle était donc en train de déguster sa glace au chocolat quand elle sentit l’odeur du sang. Elle se dirigea vers l’odeur en question et vit l’homme qu’elle avait déjà soigné auparavant dans l’hôpital. Il était assis sur un banc en cachant sa main entre ses jambes. Vu l’odeur du sang détecté précédemment, il a dû se couper quelque par ou se planter des échardes comme la dernière fois. Il devait être bien maladroit pour se blesser autant. A moins que ce soit à cause d’elle qu’il se coupait. Il est écrit sur certains livres que le comportement des gens change parfois lors qu’il aperçoit une personne précise. Shirohime écarta cette idée stupide de sa tête et, exaspérée, elle se dirigea vers lui et dit :

- Tu ne peux pas t’empêcher de te faire mal où que tu aille.

Ce matin-là, Fuyu s'était levée aux aurores. Enfin peu après...Elle s'était levée et était gaiement descendu à la cuisine en sautillant. Jack, fidèle à son poste, se trouvait dans ses bras. De très bonne humeur, Fuyu s'installa à la table de la cuisine pour prendre son petit-déjeuner ce qui n'était encore jamais arrivé. Du moins pas depuis qu'ils avaient emménagé dans le manoir. La raison était simple, et surtout évidente: Fuyu était un chat. En fait elle n'était qu'à moitié chat, mais cela suffisait pour faire ressortir la paresse légendaire du félin. D'habitude elle ne se levait qu'au dernier moment. Mais aujourd'hui s'était un jour spéciale. Pourquoi? Et bien tout simplement parce que le temps était exécrable, et que Fuyu avait une folle envie d'aller au zoo. Lorsqu'elle avait envie de quelque chose la fillette se sentait capable de soulever des montagnes ou même braver les intempéries comme aujourd'hui. Ce soleil lumineux la faisait frissonner de dégoûts et la chaleur était insupportable. Bref, c'était le genre de temps qui vous donnait envie de devenir un ours et d'hiberner dans une grotte.

Fuyu avala les dernières crêpes et mangea sa dernière bouchée de pain perdu et se tourna vers Shirohime. Tout d'abord la poupée refusa tout net d'aller au zoo, mais en voyant l'expression de chien battu, ou plutôt de chat battu, de sa jeune maîtresse elle ne put résister et donna son accord. Fuyu avait donc une jupe rouge avec des bretelles et une chemise blanche et avait placé dans ses cheveux un bandeau assorti à sa jupe. Ainsi vêtu elle pouvait aisément passer pour une toute jeune enfant. Bien sur Jack était un atout: qui s'attendrait à voir une adolescente porter un ours dans ses bras? Par contre, il n'y avait rien de plus normal pour un enfant de neuf ou dix ans, n'est-ce pas?

Après avoir longtemps attendu en plein soleil, se fut le tour des deux jeunes femmes. La caissière ne jeta qu'un bref coup d'oeil aux deux personnes devant elle: une gamine avec un nounours tenant la main de sa mère, avant de leur tendre leurs billets. La fillette se précipita à l'intérieur du zoo, suivit par la poupée, visiblement moins enthousiaste. Fuyu courait de cages en cages regardant avec attention les animaux. Elle les fixait quelques instants puis repartait. Après avoir vu les zèbres, les girafes, les éléphants, les panthères et les loups, elles s'arrêtèrent devant la cage des lions. Le roi des animaux avaient l'air bien pitoyables. Pourtant ils devaient être habitué au grosse chaleur, alors pourquoi paraissait-il si mou? Fuyu jeta un coup d'oeil à sa compagne. Vu son expression elle pensait plus ou moins la même chose.

Alors qu'elle s'éloignait du majestueux félin qui donnait l'impression d'avoir vieilli de cent ans en quelques jours, la poupée repéra un stand de glaces et proposa immédiatement de s'y arrêter. Shirohime commanda immédiatement une glace au chocolat, Fuyu elle hésitait entre la glace à la framboise et la glace à la pistache. Elle s'en remit donc au hasard et chantonna la formule magique dans sa tête.

Plouf,plouf, tu fi-ni-ras ta jour'née au cime-tière!

Le sort voulu que la glace à la framboise sorte gagnante de ce duel. La poupée paya et elles s'éloignèrent glaces à la main. Elles dégustèrent leur glaces en errant de ci de là sans objectifs particulier. Shirohime semblait de meilleur humeur maintenant qu'elle mangeait sa glace au chocolat. C'est vrai que c'était drôlement agréable surtout que le temps avait empiré: il faisait encore plus chaud qu'avant!

Fuyu s'arrêta en fronçant les narines. Tiens, cette odeur...Elle se tourna vers Shiro. La poupée s'était elle aussi arrêter. Il semblait qu'elle l'avait sentie, elle aussi, cette odeur de sang. La neko suivit son amie qui s'était aussitôt diriger vers la source de l'odeur. Le dos de la poupée l'empêchait de voir de qui venait l'odeur donc la neko ne vit pas tout de suite de qui il s'agissait. Shirohime s'arrêta et lança une remarque à la personne, que Fuyu ne voyait toujours pas.

-Tu ne peux pas t’empêcher de te faire mal où que tu aille.

Tiens, ils se connaissaient? La fillette se déplaça afin de voir la mystérieuse personne.

-Zack!
-Tssk! Manquait plus que lui.

Le jeune homme se trouvait en effet assis sur un banc. Il avait caché sa main qui saignait entre ses jambes. Il avait l'air de s'être coupé.

-Ça va? Tu as mal?

Fuyu ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter en voyant tout ce sang couler.

-Hmpf! Il ne mérite pas que tu t'inquiètes pour lui. Tu ferais mieux de le laisser crever!

Jack semblait mécontent. Il faut dire qu'il n'avait jamais vraiment aimé le jeune homme. En fait, plutôt que de ne pas l'aimer...il le détestait, non? Quoique...Fuyu rejeta ces pensées et se concentra sur la main du jeune homme. C'était fou qu'autant de sang puisse sortir d'une si petite plaie! La fillette cala Jack sous son bras et transféra sa glace dans la main accrochée à ce même bras. De sa main libre elle attrapa le poignet du jeune homme et se mit à lécher sa blessure. Shirohime lui avait dit un jour que la salive des dobutsu contenait un agent qui permettait de stimuler la cicatrisation des plaies.

Je regardais le sol sentant tous les regards se poser sur moi. Ils sentaient mon sang, j’étais bloqué dans un lieu remplit de créature qui se régalaient de sang et je saignais, quelle ironie du sort, c’était la pire chose qui pouvait m’arriver. Combien de temps me restait-il à vivre si je ne bougeais pas ? Je ne savais pas, mais sans doute peu, oui, vraiment pas beaucoup, mais je ne pouvais rien faire. Changer de place n’allait rien changer, mon sang se sentait à des kilomètres à la ronde, je n’allais pas m’en sortir. Les pieds des curieux visitant tout comme moi le zoo défilaient, certains s’arrêtaient devant moi et à chaque fois que cela arrivait je fermais les yeux et je priais très fort. Combien de race, d’espèce étaient présente ? Toutes sans aucun doute, je me demandais combien cela faisait, combien de dizaines de personnes je pouvais attirer, que mon sang attirait ? De temps en temps je sortais mon bras affin de le lécher pour enlever un peu de sang mais cela était vain, ce que je faisais servait à rien. Je le laissais donc entre mes jambes, serrant le plus fort possible, je n’étais pas médecin, je ne savais pas quoi faire. La plaie n’était pas profonde mais assez pour que le liquide rouge coule le long de mon bras. Mon bas qui, heureusement était noir, était rempli de sang et ma jambe devait avoir prise cette couleur rouge avec le temps. Par terre, je pouvais apercevoir cette couleur rouge s’accumulé, remplir le sol qui était à mes pieds.

Tandis que je regardais le sol, me faisant le plus discret possible, enfin, même avec toute la bonne volonté du monde, je savais que je ne l’étais pas, je voyais des pas s’arrêtais devant moi. Une paire de pied et une deuxième qui suivant la première mais avec quelques secondes de décalage. Ses pieds ne semblaient pas décider à bouger, ils ne s’approchaient pas non plus, ils restaient immobile, ses personnes essayaient d’elles d’être sur avant de me dévorer froidement ? Non… Se n’était pas ça, une voie venait me parler, leurs pieds ne bougeait en revanche une des bouches bougeait ;

- Tu ne peux pas t’empêcher de te faire mal où que tu aille.

Je levais brusquement la tête, oui s’était bien à moi que l’on parlait. Son visage me disait quelque chose, j’essayais de me souvenir… Il me fallait de longue secondes pour me rappelait de cette personne. Nous nous étions déjà croisé à l’hôpital, s’était-elle qui m’avait soigné. Je n’étais pas spécialement rassuré, elle avait l’air bizarre, le comportement qu’elle avait eu là bas avait été essayais effrayant, elle ne faisait pas du tout médecin ou infirmière, je ne me rappelais plus ce qu’elle occupait comme fonction. Je la regardais, cachant toujours mon bras dans mes jambes et je ne lui répondais pas, il n’y avait rien à répondre, ce n’était pas de ma faute si les gens de se monde n’étaient pas polie et pousser ainsi les gens.
Je déviais de nouveau mon regard sur le sol et la deuxième pairs de pieds bougeait, elle se mettait à côté de la première, allais-je connaitre cette deuxième personne ? Non, s’était impossible, une telle chance ? Oui, s’tait de la chance et elle ne pouvait pas ce produire deux fois, non, deux fois dans une même journée, cela était totalement impossible.

-Zack!
-Tssk! Manquait plus que lui.

Ses voies… Ses deux voies, j’écartais grand les yeux… Non… Fuyu… S’était la voie de Fuyu, j’étais dans un rêve ? Non, je ne rêvais, s’était bien elle avec son truc qui lui servait de nounours, comment cela était possible ? Je relevais la tête et je la regardais avec des yeux ronds, je n’en revenais vraiment pas, j’étais agréablement surprit, très agréablement. Je la regardais et je restais ainsi, sans bouger ni parler durant quelques secondes. Ma poitrine, je sentais ma poitrine me faire mal, mon cœur battait trop vite, je n’arrivais pas à le calmer, je ne savais pas quoi faire…

-Fu…yu… Je… Heu…

Je n’avais rien trouvé d’autre à dire, quel abruti me disais-je intérieurement, j’avais été complètement paralysé en reconnaissant sa douce voie. Le première personne, la doctoresse, oui, car je ne connaissais pas son prénom, ou sinon je l’avais oublié et je m’en excuserais auprès d’elle ne semblait pas entendre ce que Fuyu me disait, elle avait reformé le pont qui connectait nos deux esprit ? Enfin, cela portait un autre nom dans mes souvenirs mais je n’arrivais pas à me souvenirs le quel.
Fuyu semblait inquiète pour ma blessure, elle me demandait comment ça allait, elle était toujours aussi gentille au contraire de son nounours qui ne m’appréciait toujours, bon, d’accord, s’était réciproque, mais il n’était pas obligé de le montrer autant. La dernière fois que j’avais vu Fuyu, elle n’allait pas bien du tout, elle avait l’air d’aller mieux et cela me rassurait.

-Ne t’inquiète pas, c’est rien, juste une petite égratignure. Je suis heureux de voir que tu vas mieux… Tu… Tu m’as fait peur la dernière fois…

Je souriais aux deux personnes assez maladroitement tandis que Fuyu se rapprochait de moi. Mon cœur battait encore plus vite, je mettais une main sur ma poitrine pour essayer de me camer, mais il y avait rien à faire. Je ne comprenais pas, quel était se sentiment ? Pourquoi mon cœur allait aussi vite ? Pourquoi je n’arrivais pas à me calmer, déjà la dernière fois cela était arrivé et entre temps, je n’avais pas trouvé de réponse… j’essayais de trouver une réponse tandis qu’elle s’approchait de moi, elle avait une glace dans une main et de l’autre elle prenait mon poignet. Elle commençait à le lécher, je la regardais faire et je regardais la doctoresse sans comprendre, mais ma poitrine me brulait, mon cœur allait exploser, s’était quoi ? Quelqu’un pouvait me le dire ? Je regardais la doctoresse, essayant de croiser le plus possible le regard de Fuyu.

-Tu… ? Pourquoi… ?

Lorsque Shiro compris que sa journée allait plutôt bien finir grâce à ce jeune homme, son légendaire sourire sadique revint. De quelle façon allait-elle s’y prendre pour torturer cet humain tout en le soignant. Comme à son habitude, elle se fit une mise en scène des plus diaboliques et s’égara quelque instant avec un de ses délicieux airs qui lui donne l’impression d’être sans cœur. Malheureusement pour elle, son rêve pris rapidement fin avec l’intervention surprenante de Fuyu.
En effet, la jeune dobutsu semblait le connaitre et être en bon terme avec lui. Qui dit être en bon terme avec sa maitresse, dit interdiction pour shiro de le torturer, cela lui ferait trop de mal.
L’air dépité, elle se résigna à lui faire passer un sale quart d’heure quand le malheureux se mit à bafouiller :

-Fu…yu… Je… Heu…

La moutarde monta au nez de la poupée. Les hommes qui bafouillent la mettent hors d’elle. En plus de cela, la jeune infirmière sentit la pression artérielle du jeune homme grimper en flèche et son cœur s’accélérer. Bref, tous les symptômes du béguin. « Je vais lui apprendre à avoir des pensées obscènes envers ma maitresse ». Elle s’apprêtait à lui remettre les pendules à l’heure quand elle fut devancée par Fuyu.
Les yeux écarquillés, elle vit sa jeune maitresse se pencher vers lui pour lui lécher la plaie. Shiro savait bien que Fuyu faisait cela pour guérir la blessure de cet homme, c’était d’ailleurs elle qui lui avait enseigné les vertus de sa salive cependant, à la vue de l’expression idiote du jeune homme et de la monté de son rythme cardiaque, Shirohime eu du mal à contrôler cette rage. Après tout ce n’était qu’un vulgaire humain. Comment osait-il s’enticher de sa maitresse ! Il fallut une bonne minute pour que Shirohime retrouve son sang-froid et se rappelle de la promesse qu’elle s’est faite : ne pas tuer un ami de Fuyu.

Le jeune humain regardait tour à tour la jeune dobutsu et la petite poupée avec un air un peu hébété puis lança un pourquoi à la jeune poupée ou à la jeune dobutsu, Shiro ne saurait le dire.

La diabolique poupée s’avança vers Fuyu, et lui dit de se pousser pour qu’elle puisse faire son travail. Cette remarque était plus pour calmer ces irritables battements de cœurs que pour le guérir.
Elle se lança donc à l’ouvrage commençant par refiler un anesthésiant à l’humain puis, elle sortit un scalpel pour enlever les saletés qui s’étaient introduites dans la plaie. Elle sortit ensuite un désinfectant de son sac et en administrât une dose quelque peu excessive.
Il ne faut pas pousser le bouchon ! Shiro fait de son mieux pour calmer sa fureur mais elle ne va pas changer ses vieilles habitudes pour autant ! Un petit peu d’alcool à 90 ne peut pas faire trop de mal. Juste une sensation de brûlure.
Enfin pour refermer la plaie, elle fit appel à son pouvoir de guérison. La plaie fut pendant quelques instants inondés d’une lumière blanche pour ensuite se refermer.
Boucle étant bouclée elle se redressa et regarda le jeune homme d’un air sombre et dit :

-Voilà, c’est fait. Tu risques d’avoir quelques douleurs à long terme pendant quelques heures mais l’anesthésiant fera effet d’ici là. Quant à ta question « pourquoi », je te réponds : pourquoi quoi ?

PS : désolée c'est un peu court et j'ai pas compris le Tu... Pourquoi ?

Fuyu léchait la plaie à petits coups de langue. Il lui semblait que le sang coulait un peu moins qu'auparavant. Elle crut sentir l'apparition d'une aura sombre derrière elle. Cependant celle-ci disparut après quelques instants. Elle avait probablement rêvé. Après tout c'était Shiro qui se trouvait derrière elle! La poupée n'avait aucune raison d'être plus en colère qu'elle ne l'était déjà! Ou en avait-elle?

-C'est sa faute! Sa faute à lui, là!

Jack coincé entre le bras et le buste de la fillette semblait quelque peu énervé.

-Pourquoi la faute de Zack?

-A ton avis? Il suffit de le regarder rougir pour s'énerver.

Méditant sur les paroles de l'ours en peluche dont elle avait du mal à comprendre la signification, Fuyu ne remarqua pas immédiatement l'arrivée de la poupée à ses côtés. Celle-ci maugréa quelque chose à propos de faire son travail et de se pousser. La neko s’exécuta et fit un pas en arrière. Elle fit passer la glace dans sa main redevenu libre et repris Jack dans une position plus correcte. Puis elle avait recommencée à lécher sa glace qui avait commencé à fondre. Elle observa d'un regard distrait les gestes de Shiro. Celle-ci avait sorti un anesthésiant qu'elle administra à Zack. Ensuite elle dégaina un scalpel afin de nettoyer la plaie. Elle arrosa ensuite cette dernière d'alcool avant de finalement refermer la plaie avec son pouvoir de guérison. La poupée se redressa et le regardant d'un air sombre elle lui lança:

-Voilà, c’est fait. Tu risques d’avoir quelques douleurs à long terme pendant quelques heures mais l’anesthésiant fera effet d’ici là. Quant à ta question « pourquoi », je te réponds : pourquoi quoi ?

L'absence de compassion dans la remarque était tout à fait normale. Elle avait déjà fait preuve de pas mal de compassion aujourd'hui. Les soins qu'elle avait apporté au jeune humain était quasiment de la méthode douce. Pour elle en tout cas. D'habitude, elle en aurait profité pour lui retirer un membre. Donc on pouvait dire qu'elle s'était retenu. Certes la quantité d'alcool avait semblé quelque peu excessive à la fillette. Dans ses souvenirs on en mettait pas autant...
Fuyu décida de ne pas s'attarder sur la question. Elle préféra remercier Shiro en lui faisant un gros câlin et en sortant de sa poche un bonbon en chocolat qu'elle lui offrit. Elle se tourna ensuite vers Zack.

-Ça va mieux?

-Tsssk! T'aurais mérité de souffrir un peu plus!

Fuyu était devant moi, sa poupée contre elle, sa chère poupée qui ne m’appréciait guère et cela était assez réciproque. Le regard de la jeune doctoresse devenait sombre, puis, elle venait prendre la place de Fuyu qui se retrouvait donc au second plan. Je ne savais pas trop ce que je lui avais fait, cependant, elle aussi n’avait pas l’air de trop m’aimer. Les battements de mon cœur ralentissaient peu à peu à la vue de la doctoresse. Comment cela se faisait-il ? Serait-ce Fuyu qui me faisait un pareil effet ? Mais comment cela était possible ? La doctoresse ne me faisait aucun effet, et Fuyu… S’était tout le contraire, je baissais quelques secondes la tête pour regarder le sol. D’ailleurs, en y repensant, je n’avais pas le souvenir de savoir son prénom, non, mais lors de notre première rencontre, elle ne l’avait jamais dit, elle s’était contenter de prendre un sourire assez sadique, elle devait ne pas porter une grande importance aux gens de mon rang. Mais comment lui en vouloir ?

La doctoresse me donnait un médicament, surement un truc contre la douleur ou je ne savais pas trop quoi, je lui disais donc « merci » d’un ton embêté. Je regardais rapidement Fuyu qui était maintenant derrière la doctoresse, je ne voyais donc plus qu’une partie de son corps seulement. Elle aussi devait m’en vouloir de gâcher leur journée… D’un côté, je n’avais pas demandé grand-chose, s’étaient-elles qui venu m’aider, cependant, je devais ben avouer que je leur en étais reconnaissant, sinon, je serais sans doute déjà mort, avec tous ces démon qui trainaient et mon odeur de sang qui devait être en train de se propager dans tout le zoo.
Je regardais de nouveau la doctoresse, elle sortait un scalpel, je la regardais avec de grands yeux ronds. Pourquoi un scalpel ? Que contait t’elle faire avec cet outil aussi coupant qu’effrayant qui servait principalement pour découper des animaux ou bien pire, des humains. Elle le rapprochait dangereusement de moi, puis, je commençais à sentir la froide lame sur ma blessure. La pointe de la lame entrait un peu en moi, je serais les dents, elle grattait la blessure de bout de la lame. Ce n’était pas agréable et au vue de sa tête, elle avait l’air de prendre du plaisir. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais elle ne m’appréciait pas, s’était à croire, qu’aucunes personnes de l’entourage de Fuyu, ne pouvait m’appréciait. La lame quittait enfin ma blessure, mais mon malheur ne s’arrêtait pas là. La doctoresse sortait ensuite un flacon, avec un produit de couleur jaune. Je comprenais bien rapidement ce qu’il contenait. De l’alcool. Et vue la tête qu’elle faisait, il s’agissait d’alcool à 90… Je priais pour qu’elle en verse seulement qu’une petite quantité.
Elle commençait à tourner le flacon, le liquide jaune se rapprocher du bord. Puis, les goutes touchaient une à une ma plaie. Je serais de nouveau les dents, mais la douleur était telle que je serrais mon poing de l’autre main. Elle continuait de faire gouter de l’alcool sur la plaie. Elle avait l’air de trouver cela amusant. Elle mettait plus que ce dont j’avais besoin, même beaucoup plus. Je me retenais un peu pour ne pas gémir sous la douleur. Elle éloignait enfin le flacon. Je respirai un grand coup pour ne pas hurler. Je regardais la plaie, elle commençait à se refermer, lentement, mais surement.

Voilà, c’est fait. Tu risques d’avoir quelques douleurs à long terme pendant quelques heures mais l’anesthésiant fera effet d’ici là. Quant à ta question « pourquoi », je te réponds : pourquoi quoi ?

-Pourquoi tu m’aides ? Ça se voit que tu ne fais pas cela avec joie… Et que tu as largement insisté sur la dose d’alcool.

Je regardais droit dans les yeux la jeune doctoresse, qu’il semblait forte contente d’elle. Fuyu revenait dans mon champ de vision, elle prenait la jeune doctoresse dans mes bras. Sans doute par jalousie, je baissais la tête, préférant ne pas regarder la scène. Pourquoi ne pouvais-je pas être à la place de la doctoresse ? Mais, il ne fallait pas que je rêve de trop. J’attendais donc en silence qu’elles terminent leur câlin.

-Ça va mieux?

-Tsssk! T'aurais mérité de souffrir un peu plus!

Apparemment le nounours avait oublié que je pouvais entendre ce qu’il disait. Je baissais une nouvelle fois la tête, préférant ne pas répondre à ce qu’il venait de dire et je me levais.

-Oui, merci, désolée pour le dérangement…

La réponse du jeune homme ne tarda pas. A peine eut elle finit la phrase qu’il lui répondit. Elle avait remarqué que lorsqu’elle s’était rapprochée de lui, les battements de son cœur ont largement diminués. Quoi ? N’était-elle pas suffisamment à son goût ? Peut-être préfère-t-il les jeunes filles d’apparence adorable comme Fuyu. Cependant, il ignorait surement que la jeune dobutsu pouvait, parfois, devenir encore plus violente et sadique qu’elle. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle apprécie autant la jeune fille, si elle était vraiment une jeune fille irréprochable, Shiro n’aurait pas pu la supporter très longtemps.

Elle s’apprêtait à lui donne une réponse sur un ton sarcastique quand Fuyu l’interrompu. En effet, celle-ci était pendue à son cou, montrant qu’elle était consciente de l’immense effort qu’elle avait produit afin de ne pas le disséquer. Bon, il est vrai qu’elle se trouvait tout de même dans un zoo. Elle ne pouvait donc pratiquer une dissection digne de ce nom. Shirohime aurait pu cependant l’endormir afin de l’emmener dans le manoir où elle aurait été dans de meilleures conditions. Sauf qu’il ne semblait pas particulièrement intéressant. Après tout, ce n’est qu’un banal humain…
La poupée remarque le regard plein de jalousie du jeune homme avant qu’il ne baisse la tête. Un sourire sadique apparut sur son visage. Elle se dit intérieurement : « Que dis-tu de notre relation à Fuyu et moi ? Tu dois te demander pourquoi une personne aussi cruelle que moi est aimée par Fuyu… »
Une friandise en chocolat la tira de sa rêverie. Un sourire adorateur apparut sur son visage. Elle se mit à savourer le goût sucré et amer du chocolat à l’écorce d’orange. Plongée dans sa dégustation, elle ne prêtât pas attention à la scène qui se déroulait autour d’elle. La voix irritante du jeune homme la tira de sa rêverie :

-Oui, merci, désolée pour le dérangement…

Désolé pour le dérangement ?! Mais il ne nous dérangeait pas du tout ! Il avait juste gâché sa bonne humeur ! Bon, il faut avouer que Shiro n’était pas initialement de bonne humeur, mais son expression en présence de Fuyu lui donnait des envies de meurtres. Elle risquait même de devoir se défouler sur la pauvre yume qu’elle avait capturé pour examiner le contenu de son cerveau et comprendre le mécanisme de son pouvoir. Elle prit donc une profonde inspiration avant de répondre à sa question :

- Quelle perspicacité, il est vrai que je ne t’aime pas, mais questionne toi sur la façon dont tu réagis en présence de MA maîtresse et tu comprendras. Je n’aime trop les Don Juan comme toi. cependant, je ne peux pas te faire passer sur une table de dissection pour une simple raison, en plus du fait que ce serait du gâchis, Fuyu t’apprécie.

Après avoir vidé son sac, elle attendit la réaction du jeune homme, ainsi que celle de la jeune dobutsu. Allait-elle comprendre la véritable nature des hommes : des croqueurs de jeunes femmes naïves ? Elle se rendit compte qu’elle avait peut-être poussé un peu trop le bouchon. En général, elle ne disait pas à voix haute son hobby. En effet, imaginez que Fuyu se mette à lui en vouloir, elle pourrait en faire ce qu’elle voulait, mais en révélant à cet homme dont elle ne connaissait pas le nom qu’elle passait le plus clair de son temps à analyser le corps des créatures environnantes, il serait plus difficile de se l’approprier. En se rendant compte qu’elle ne connaissait pas son nom, elle lui demanda :

-Au fait, quel est ton nom ?

-Oui, merci, désolée pour le dérangement…

En entendant la réponse de son ami, Fuyu révéla un sourire radieux....(pas besoin d'avoir l'air aussi sceptique!). Bon, peut-être pas radieux...Mais pour une personne comme Fuyu qui n'avait que très récemment appris la définition du mot sourire (avant elle ne savait même pas qu'il existait...), c'était plutôt un grand sourire. Sa bouche n'était plus une ligne droite mais bien légèrement courbée vers le haut. Elle offrit donc ce sourire à Zack.

Au bout de deux secondes elle commença à avoir des crampes aux joues et remit son visage de glace en place. Elle observa du coin de l'oeil, la poupée regarder le jeune humain. Ayant une longue expèrience de cohabitation avec Shiro, Fuyu reconnut immédiatement la petite lueur dans les yeux de la poupée. Celle-ci était remplie d'une forte envie de meurtre et si l'on en croyait son regard, elles étaient dirigées vers Zack.

- Quelle perspicacité, il est vrai que je ne t’aime pas, mais questionne toi sur la façon dont tu réagis en présence de MA maîtresse et tu comprendras. Je n’aime trop les Don Juan comme toi. cependant, je ne peux pas te faire passer sur une table de dissection pour une simple raison, en plus du fait que ce serait du gâchis, Fuyu t’apprécie.

Fuyu regarda Shiro avec adoration. Même quand elle s'énervait, la poupée était magnifique. Si elle grandissait Fuyu aurait voulu être comme elle. Bien heureusement, Fuyu n'aurait pas besoin de devenir adulte puisqu'elle était morte! Une vraie bénédiction!

Le sens des paroles de Shiro arriva enfin jusqu'au cerveau de la neko. Bien, ça se confirmait, elle n'aimait pas Zack. Se pourrait-il qu'elle soit jalouse? Fuyu posa un regard compatissant sur la poupée. Ah! Elle était adorable! Elle le serait plus si elle ne menaçait pas les gens. Mais le vie ne serait plus aussi drôle si elle ne les terrorisait plus!

Un animal dans une cage un peu plus loin attira l'attention de Fuyu. Elle se détourna de la conversation entre Shiro et Zack et se tourna entièrement vers la cage pour pouvoir observer l'animal. Celui-ci croisa mollement son regard puis se détourna vers d'autres touristes l'air blasé. Fuyu s'avança vers la cage, les yeux rivés sur l’espèce d'ours noir et blanc. Plus elle regardait son énorme ventre poilus plus elle se disait qu'il devait être confortable. Ses oreilles noires étaient tout bonnement adorable et ses longues griffes étaient dangereuses à souhait.

Tout en observant l'animal, qui selon le panneau était un panda zombie, la fillette s'avançait vers la cage. Elle arriva finalement devant cette dernière et accrocha ses petites mains blanches aux barreaux de métal. Ses yeux n'avaient pas quittés les mouvements lents du panda. Celui-ci s'était allongé et roulé sur le côté avant de se remettre dans une position assise. Tout ceci avait été fait avec la plus grande mollesse et un air blasé caractéristique. De temps à autre lorsqu'un touriste particulièrement blasant arrivait, le panda baillait, montrant ses immenses crocs. Ses crocs ressemblant à des poignards acérés faisait généralement fuir les passants. Fuyu était alors laissée seule quelques instants avec le panda avant qu'une nouvelle fournée de touristes se rassemblent autour de la cage.

Après avoir passé une bonne vingtaine de minutes à observer le panda, Fuyu se souvint qu'elle avait laissé Shiro et Zack derrière. Elle se retourna pour regarder l'endroit où elles les avait laissé. voyant que le banc était vide et que ses deux amis avaient disparus, elle sera Jack plus fort contre elle, sentant l'inquiétude la gagner rapidement.

-Jack! Ils sont partis!

La panique la gagnait. Elle détestait être seule. Ou plutôt elle étestait être seule dans un endroit rempli de gens.

-Calme-toi Fuyu! Si les autres sentent ta peur ils vont te chercher des ennuis.

La neko n'eut pas le temps de suivre les conseils de son ami. Un démon et un yume s'avançait déjà vers elle l'air menaçant. Sentant le danger approché, Fuyu sortit ses griffes. L'instinct animal prit le dessus et elle se jeta sur le yume. Le sang gicla et bientôt une flaque cramoisie recouvrit le sol. Et au milieu, se tenait Fuyu, griffes sortit et crocs découvert, une goutte de sang roulant sur sa joue pâle.

J’avais en face de moi, deux personnes assez différentes, avec des caractères qui ne semblaient en rien semblable. D’un côté, la doctoresse, avec un regard froid, non chaland, un sourire sadique ou il n’était pas compliqué de comprendre que son seul plaisir était de découper des personnes en morceaux, de les torturer. J’avais d’ailleurs rapidement comprit, qu’elle s’était retenu de ne pas ma faire plus mal, sans doute car Fuyu était à côté, non, en fait, cela était sûr. D’un autre côté, il y avait Fuyu, frêle jeune fille avec un nounours des moins sympathiques. Fuyu, qui me souriait. Je voyais sans doute son sourire bien trop tard, car ce dernier n’avait duré qu’un cours instant, bien trop cours à mon goût. Je me rappelais encore la première fois où j’avais vu son visage enfantin arboré un sourire, cela lui aller si bien. Il était dommage que ses sourires ne duraient pas plus de trois secondes à chaque fois. Je lui rendais doucement mon sourire, j’avais l’habitude de sourire. Contrairement à ce que pensaient bien des gens, je ne souriais pas pour charmer, non, je souriais car je le pensais. Puis, la doctoresse me parlais à nouveau, je n’avais pas le temps de respirer qu’elle enchainait paroles sur paroles, j’arrêtais donc de sourire, car je ne portais guère la jeune femme dans mon cœur, mais comme cela était réciproque, pourquoi s’en cacher ?

« Que dis-tu de notre relation à Fuyu et moi ? Tu dois te demander pourquoi une personne aussi cruelle que moi est aimée par Fuyu… »

Leur relation ? Elle voulait que je pense quoi de cela ? Je ne les connaissais à peine. Il était vrai qu’elle semblait proche. J’avais déjà rencontré les deux jeunes filles séparément. La doctoresse à l’hôpital, pour un problème d’écharde dans le doigt dû à un ballait et Fuyu dans des sources thermal, une rencontre plutôt surprenante. S’était donc la première fois que je les voyais ensemble. Il y avait une nette différence entre les jeunes filles, je me demandais comment elles se connaissaient et ce qui les liés entre elles. Une relation d’amies ? De sœurs ? Que pouvais-je bien répondre à cela ? Je devais inventer ? Donner une réponse au pif. La doctoresse prenait une friandise chocolatée et un grand sourire apparut sur son visage, ce qui ne manquait pas de me faire rire. Elle qui était toujours si froide, sûre d’elle, elle avait donc un « point faible », elle était gourmande. Je faisais un sorte que mon large sourire ne se voit pas, sinon, il y aurait des chances qu’elle le prenne mal.

-Vous avez l’air proche, mais, je ne comprends pas pourquoi vous me demandez cela. Quant à Fuyu, elle est libre d’aimer la personne qu’elle veut, que ce soit en amitié ou en amour.

Je ne voyais pas ce que je pouvais répondre à part ceci, je ne voyais pas ou elle voulait en venir, et encore fallait-il qu’il est un but à sa question et à ses paroles. Fuyu, appréciait bien les personnes qu’elle voulait, et je n’avais rien à dire là-dessus, d’ailleurs, personne ne pouvait dire quelque chose à cela. Il était vrai que je ne comprenais pas pourquoi une jeune fille tel que Fuyu faisait avec la doctoresse, d’ailleurs, je ne connaissais toujours pas son prénom, et je n’avais aucune envie de lui demander. Je souhaitais rester le plus loin possible de cette demoiselle. Et elle reprenait à nouveau la parole. Cette jeune fille, était vraiment un moulin à parole. A son contact, je comprenais pourquoi on disait que les femmes étaient des pipelettes. Et s’était plutôt vrai et encore une fois, elle était tout le contraire de Fuyu, qui elle, n’était pas vraiment bavarde, et honnêtement, je préférais largement.
Je n’aimais pas particulièrement parler, et encore moins quand s’était pour répondre à des questions ou bien des paroles bizarre.

- Quelle perspicacité, il est vrai que je ne t’aime pas, mais questionne toi sur la façon dont tu réagis en présence de MA maîtresse et tu comprendras. Je n’aime trop les Don Juan comme toi. cependant, je ne peux pas te faire passer sur une table de dissection pour une simple raison, en plus du fait que ce serait du gâchis, Fuyu t’apprécie.

Elle n’était pas non plus obligé de me le dire ainsi, ce n’était pas des paroles que j’aimais particulièrement. Et ou voulait-elle encore en venir. Fuyu me faisait de l’effet et je le savais très bien, j’avais beau ne pas être l’homme le plus intelligent de ce monde, j’étais largement au courant. Don Juan ? Je soupirais de lassitude, je n’étais pas un Don Juan. Sa manière de parler, de dire les choses implicitement commençait à me lasser. Je savais très bien que ses paroles n’étaient pas directement pour moi, mais plutôt pour Fuyu… Fuyu… Ou était-elle d’ailleurs, je regardais partout autour de moi. Il y avait encore deux minutes, elle était à côté de la doctoresse à sourire, et là, il n’y avait plus personne. La jeune demoiselle qui me faisait face continuer encore de parler, cependant, je ne l’écoutais pas. Je cherchais Fuyu du regard, mais la foule m’empêcher de la chercher. Je voyais des tas de personnes défiler devant nous. J’étais toujours assis, je me levais donc pour voir si je la voyais. Non, personne en vue, du moins, personne qui ne ressemblait à Fuyu, pourtant, elle n’était pas difficile à trouver. Elle était assez petite avec des cheveux longs et une peluche dans les bras.

-Fuyu… Elle est où ?

Après la longue tirade de Shiro, le jeune homme se mit à soupirer. Cette réaction l’irrita un peu plus. En temps normal, il aurait été surpris, terrorisé à l’idée de passer sur une table de dissection, mais pas las de l’entendre parler. Il est vrai qu’elle parlait beaucoup, même un peu trop. Cependant, lorsque l’infirmière parlait beaucoup, il fallait y voir une extrême frustration et haine. Elle ne pouvait pas s’empêcher de cracher des paroles peu honorables à défaut de pouvoir le lui montrer par la force. Ajouter cela au fait de vivre 24h/24 avec une adorable dobutsu qui ne parle pas, et vous commencerez à comprendre l’esprit tordu de Shiro.
Elle continua d’observer de son regard sadique et haineux le spécimen qui se trouvait en face d’elle, lorsqu’elle vit de la panique dans ses yeux. Un sourire de satisfaction vit à ses lèvres. Avait-il enfin comprit ses intentions meurtrières à son égard ? Mais très vite elle comprit qu’il ne s’agissait pas de cela. Il était à la recherche de sa maîtresse. Il se mit à lui dire :

- Fuyu… Elle est où ?

A ces mots, le regard impassible de la jeune infirmière devint inquiet. Affolée, elle se mit d’abord à imaginer le pire. Aurait-elle été enlevée. Elle se voyait déjà en train de la chercher pour retrouver une mare de sang où elle y verrait Fuyu. Il lui faudrait encore des heures pour y enlever toutes ces tâches. Quoi… Vous croyiez qu’elle était inquiète pour elle ? Elle était pratiquement sure qu’elle allait bien, après tout, elle était même plus forte que Shiro. Elle sortit de sa rêverie, se mit en position de chasse, ferma les yeux et chercha d’éventuelles traces. Elle fit abstraction de tous les cris et autres bruits des environs. Elle se concentrait essentiellement sur l’odorat. Elle ne tarda pas à sentir l’odeur du sang fraîchement déversé. Elle se redressa et, les yeux dans le vagues, attrapa la main du jeune humains avant de se précipiter sur la scène du crime. Après deux petites minutes de courses, elle arriva à bon port. Là-bas, comme prévu, elle y trouva la jeune dobutsu, les vêtements couverts du sang de ses victimes. A peine essoufflée, elle chercha le pouls de ce qui semblait être un démon et un yume. Ces deux créatures étaient à l’agonie. L’une qui n’avait pas besoin d’aide pour mourir. En effet, elle semblait partir pour l’autre monde grâce à une hémorragie. L’autre, par contre, était à l’agonie mais toujours consciente. Elle sortit donc son scalpel d’une poche intérieure et fit son travail en l’achevant d’un coup précis et sans éclaboussures dans le cœur. Elle en profita pour en extraire un bout de peau pour y observer la pigmentation. En effet, le pigmentation des démons était différente de celle des humains. Presque similaire à celle des vampire, mais largement moins sensibles au soleil.
Les peaux ont toujours intrigué la jeune poupée. Elle même n'en ayant pas, elle se demandait qu'elle sensation pourrait-on avoir en étant couvert de ce tissu. Et bien sur, qui dit peau, dit nerfs, dit douleur. Shirohime, elle ne sentait rien du tout.
Une fois ceci fait, elle se tourna vers Fuyu et dit :

- Tu n’y es pas allé de main morte. Je crois bien que c’est ta première victime. Le second, je m’en suis chargé. Pour ce qui est de ta robe, je déclare forfait. J’en ai assez d’essayer d’enlever des taches de sang à chaque fois. Elle est bonne pour la poubelle.

Elle soupira un bon coup et se souvint de la présence de l’humain. Elle se tourna donc vers lui, le regard toujours haineux et attendit sa réaction. Au moins, il ne se bercerait plus d'illusions, il croyait quoi en débarquant en enfer, qu'il y trouverait des anges ? Et bien elle était ravie d'être l'une des nombreuses personnes qui briseraient son rêve.

Le yume ne se releva pas, bien qu'il continua à gémir de douleur. Son sang dégoulinait sur le sol, s'infiltrant dans les espaces séparant les dalles. Des cris de surprises échappèrent à l'assemblée. Puis, ils furent remplacés par des rires, des applaudissements et des encouragements. Fuyu n'écoutait rien de tout cela. Ou plutôt elle n'était plus en état d'écouter quoi que ce soit. Elle était entrée dans un état second, où son instinct et l'adrénaline guidait non seulement ses gestes mais ses pensées. Ces dernières étaient devenues extrêmement simplistes: faire couler le sang pour ressentir du plaisir.

Elle se retourna lentement pour faire face au démon et se lécha les babines. L'adrénaline et l'excitation montant, le corps de Fuyu se transformait de plus en plus. Ses griffes devenait plus longues, plus solides et plus tranchantes, semblables à des rasoirs taillés dans du diamant. Ses dents s'allongèrent en crocs et son visage se déforma légèrement, lui donnant une apparence bestiale. Les anneaux sur son oreille commencèrent à la brûler.

- Tu dois te calmer! Tu dois te calmer! Les anneaux vont lâcher! Si tu ne les a plus tu...

La voix de Jack se noya dans le torrent d'instinct qu'était devenu l'esprit de la neko. La partie de Fuyu qui voulait rester calme devenait de plus en faible et menaçait de disparaître d'un instant à l'autre.

Sans plus attendre, Fuyu se jeta sur sa proie dont le visage reflétait désormais la terreur la plus profonde. Elle commença par lui lacérer le ventre, avant de de lui mordre sauvagement l'épaule. Les coups plurent rageusement. Le démon n'eut aucune chance de se défendre et il ne fut bientôt plus qu'une loque sanglante. La neko ne sut pas quand le coeur de sa victime cessa de battre. Cela n'avait plus aucune importance. La voix de Jack qui lui intimait de ne pas tuer avait disparue et avec elle la raison de Fuyu. Désormais seul importait de faire couler le sang, ce liquide chaud et rouge qui était la vie elle-même.

Son massacre fut interrompu lorsqu'une odeur familière lui fit lâcher le corps sanglant. Ses instincts se calmèrent l'espace d'un instant et la partie saine de l'esprit de Fuyu en profita pour reprendre le dessus. Une lutte sans merci s'ensuivit dans la tête de la fillette. Durant ces instants de clarté d'esprit, la neko reconnut Shiro et l'entendit dire quelque chose. Cependant, la voix de Jack fut vaincues une fois de plus et son esprit retomba dans le chaos.

Les anneaux sur son oreille la brûlait atrocement. Soudain, celui placé le plus bas sur son oreille s'ouvrit dans un bruit de verre cassé et tomba lourdement au sol. Aussitôt le corps de Fuyu commença à la tirailler et son sang se mit à bouillir dans ses veines. Un cri strident lui échappa et ses mains se plaquèrent contre son crâne. Ses pupilles devinrent verticales et son visage se déforma un peu plus. Elle se mit en position de chasse et renifla l'air à la recherche d'une proie. Une odeur bien particulière se détacha des autres. Un rictus mauvais déforma ses traits et se tourna vers l'odeur de sang frais d'humain.